L’IBU a choisi de modifier les règles définissant l’ordre des départs pour les biathlètes dans les courses de sprint et les épreuves individuelles. Cette modification ne bénéficie pas aux meilleures skieuses.
A deux mois du début de la nouvelle saison, l’IBU a introduit une importante modification concernant les épreuves de sprint et d’individuel. Désormais, les biathlètes partiront en différents groupes, déterminés par leur classement en Coupe du monde. En particulier, les quinze premiers du classement général s’élanceront parmi les derniers, avec les dossards 46 à 75.
L’objectif de l’IBU est de garantir des compétitions palpitantes jusqu’à la fin. Habituellement, les meilleurs biathlètes démarraient en premier pour bénéficier de meilleures conditions de neige. Maintenant, le premier groupe de départ comprendra les meilleurs de chaque pays ne figurant pas dans le top 30. Par conséquent, les meilleurs biathlètes devront composer avec des conditions de ski potentiellement moins bonnes.
Des avis divergents
Ces nouvelles règles seront mises en place dès cet automne, mais les quatre premières étapes de Coupe du monde serviront de test. L’IBU a expliqué dans un communiqué : « L’IBU a discuté de cette modification réglementaire avec le comité des athlètes de l’IBU, le Comité technique de l’IBU, plusieurs fédérations nationales et équipes. Sur la base de leurs retours, le comité exécutif a décidé de tester le nouveau système pendant les quatre premières semaines de la Coupe du monde en novembre et décembre 2024 et d’en évaluer les résultats. »
Nombreux sont les biathlètes qui ont exprimé leur désaccord. « Les meilleurs auront des conditions moins favorables que ceux qui sont un peu moins bien classés en Coupe du monde », a déploré la Suédoise Hanna Oeberg. Les Françaises Julia Simon et surtout Justine Braisaz-Bouchet, parmi les meilleures fondeuses du circuit, risquent également de ne pas être satisfaites.
Simon Fourcade a observé dans des propos rapportés par Nordic Mag : « Ce que je déplore un peu, c’est l’écart trop important qu’il y a entre les athlètes du top 15 et ceux du top 16-30. Il peut y avoir presque quarante minutes d’écart entre le premier et le dernier départ de ces athlètes. » Son collègue chez les féminines, Cyril Burdet, a toutefois souligné : « De toute manière, la règle sera la même pour tout le monde, et les meilleurs seront globalement dans les mêmes conditions, quelle que soit la règle. »