Tammara Thibeault souhaite se battre à Montréal

La boxe, une passion ancrée malgré la distance

Bien que la talentueuse boxeuse québécoise Tammara Thibeault ait traversé l’océan pour s’installer à Sheffield, en Angleterre, et ainsi se lancer dans une carrière professionnelle, elle reste en lien étroit avec ses racines québécoises.

Un combat à Montréal en ligne de mire

Originaire de Shawinigan, Tammara Thibeault n’a pas oublié son rêve de combattre un jour devant son public montréalais, malgré son déménagement récent. Elle est bien informée des récentes intempéries qui ont frappé le Québec, mais elle ne prévoit pas, contrairement au célèbre Rocky Balboa dans « Rocky IV », d’intégrer la neige à son entraînement lors de sa préparation pour son prochain match.

Lors d’une visioconférence avec La Presse Canadienne, elle a commenté avec humour : « C’est assez incroyable! Apparemment, ce genre de tempête n’était pas survenue depuis plus d’un siècle. J’ai vu des photos et des vidéos, et je dois admettre que je suis heureuse d’être loin de ça pour l’instant. »

La prochaine étape à Toronto

Le 7 mars, Thibeault se prépare à affronter l’Américaine Sonya Dreiling, âgée de 34 ans, qui sort de quatre défaites, dont une contre Mary Spencer. Ce prochain duel, prévu au Great Canadian Casino Resort de Toronto, représente un enjeu majeur pour elle : une victoire pourrait ouvrir la voie à un combat à Montréal, un rendez-vous très attendu par la boxeuse et ses proches.

Mike Leanardi, de l’équipe Most Valuable Promotions, souligne que dès que Thibeault aura acquis une certaine expérience lui permettant de faire partie de têtes d’affiche, un événement pourrait être organisé à Montréal, un marché prometteur pour le sport.

Tammara Thibeault, en parlant de son combat contre Dreiling, explique : « Même si c’est crucial, cela reste avant tout un combat. Ma seule responsabilité est de me préparer mentalement et physiquement. J’ai la chance de contribuer à l’évolution de la boxe féminine, et c’est ce qui m’anime profondément. Combattre à Montréal serait formidable, mais je dois d’abord me concentrer sur le défi qui m’attend. »

Une motivation supplémentaire grâce à la famille

La présence de ses proches qui feront le déplacement à Toronto est pour elle une source de motivation supplémentaire face à Sonya Dreiling. Thibeault affirme : « Combattre devant ceux que j’aime me procure une montée d’adrénaline qui me booste. »

Transition vers la boxe professionnelle

Après une victoire difficile mais méritée contre Natasha Spence, elle a profité des derniers mois pour réfléchir à cette transition du milieu amateur au monde professionnel. « La préparation diffère car nous connaissons désormais nos adversaires à l’avance, ce qui permet de cibler des techniques spécifiques. Bien que le stress soit similaire à celui des compétitions internationales, l’environnement professionnel implique plus de visibilité et un processus différent », partage-t-elle.

Son expérience en tant qu’amateur lui a aussi appris à gérer l’incertitude qui accompagne souvent les événements professionnels. Elle précise : « Dans la boxe amateur, il n’est pas rare de voir le programme bouleversé à la dernière minute. Cette expérience m’a donc bien préparée. J’ai toutefois la chance d’avoir une équipe organisée, ce qui simplifie beaucoup les choses. »

Appui de longue date pour affronter Dreiling

Pour affronter Dreiling, Thibeault s’appuie sur une équipe qu’elle connaît bien. Bien que son entraîneur principal soit absent, elle sera assistée par Samuel Décarie-Drolet et Samir El Mais, ancien boxeur d’équipe nationale. « Avec Samir, j’ai gagné les Championnats du monde et participé à des compétitions ensemble. Je suis en confiance avec eux », conclut-elle.