Le pugiliste français Sofiane Oumiha trouve difficile d’accepter sa défaite en finale dans la catégorie des moins de 63,5 kg et la médaille d’argent obtenue mercredi soir à Roland-Garros.
En quittant le ring dressé sur le terrain de Roland-Garros ce mercredi soir, Sofiane Oumiha n’a pas pu retenir ses larmes, qu’il a vite essuyées avec son maillot. Celui qui n’avait d’yeux que pour l’or et avait consenti tant de sacrifices pour obtenir le précieux métal a une nouvelle fois méconnu l’or en finale, huit ans après avoir décroché l’argent à Rio. « J’ai abandonné ma femme, ma famille, mes enfants, je n’ai même pas pu assister à la naissance de mon premier enfant car j’étais ailleurs », a-t-il confié lors de la conférence de presse suivant le combat. « J’ai tant donné à la boxe et je pensais qu’elle me le rendrait aujourd’hui. Hélas, ce n’est pas le cas. » Cette défaite aux points face au Cubain Erislandy Alvarez Borges en finale des moins de 63,5 kg sera difficile à digérer pour le boxeur français de 29 ans.
Il ne partira pas vers Los Angeles en 2028
En présence de sa famille, le Toulousain n’a jamais pu se remettre d’un premier round manqué, dans ce qui est probablement son dernier combat amateur, puisque devenu professionnel en février 2022. « J’étais à la recherche de quelque chose de grand. Malheureusement, le résultat n’a pas penché en ma faveur, c’est comme ça, c’est le sport », a-t-il déclaré, résigné. « Il faut aller de l’avant, apprendre à accepter. Je ne peux pas me satisfaire d’une médaille d’argent en sachant que ce n’est pas ce que j’étais venu chercher ici. (…) Ça pouvait pencher d’un côté comme de l’autre. Malheureusement, ce n’est pas tombé de mon côté. »
Si la boxe amateur est parfois difficile à comprendre, la victoire du Cubain de 24 ans n’est pas une surprise, et même le camp de Sofiane Oumiha l’a reconnu sportivement. Cela ne rend pas les choses plus simples à accepter pour le boxeur toulousain, qui ne tentera pas une autre olympiade et aurait voulu conclure son parcours amateur en France sur une note positive. « Il y a des choses plus graves, il faut apprendre à les accepter. Peut-être que d’ici une ou deux semaines, j’aurai digéré. Je sais que mes proches sont fiers, ils me soutiennent depuis le début. Mais il me manque un petit quelque chose, même si quoi qu’il arrive, j’ai fait plaisir au public. » Place maintenant à une nouvelle carrière, celle-ci professionnelle.