L’inauguration des Jeux Olympiques de 2024 a sans doute provoqué des émotions chez tous les spectateurs.
En se voulant ouverte à tous, moderne et progressiste, la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 a sans doute atteint ses objectifs en termes d’innovation et de créativité. Certains n’ont pas hésité à qualifier cet événement de la plus belle cérémonie olympique jamais vue, tandis que d’autres ont mis en avant des éléments qui ont pu heurter leur sensibilité, particulièrement sur le plan religieux.
C’est ce qu’a ressenti Benoît Saint-Denis, fervent catholique, qui n’a pas caché son malaise après l’allumage de la flamme olympique. « Déçu par l’affront et l’humiliation subis par la chrétienté », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Cet ancien militaire, devenu une figure emblématique du MMA, n’a pas mâché ses mots.
Mélenchon indigné lui aussi
Parmi les reproches formulés par la communauté chrétienne, il y a la réinterprétation de la Cène – le dernier repas du Christ, célèbre par la fresque de Léonard de Vinci. Ce symbole a été revisité en mettant en scène la DJ Barbara Butch entourée de drag-queens, ce qui a choqué Jean-Luc Mélenchon. « Pourquoi risquer de blesser les croyants ? Même en étant anticlérical ! Ce soir-là, nous nous adressions au monde. Parmi le milliard de chrétiens, combien trouvent dans leur foi un soutien pour vivre et participer à la société sans gêner personne ? », a-t-il protesté.
Benoît Saint-Denis, de son côté, préfère garder en mémoire l’image des porte-drapeaux français, Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon, à la tête de la délégation française et de son bateau. « La plus belle photo de cette cérémonie d’ouverture », dit-il. « Les jeux sont un moment de fraternité. Maintenant, place au sport, bonne chance à tous nos Français », conclut-il.
Alors que la polémique enfle et que plusieurs pays ont censuré des parties de la cérémonie, Thomas Jolly, le directeur artistique, s’est défendu de toute intention provocatrice. « Notre intention était d’inclure tout le monde sans exclusion. Nous n’avons jamais voulu être impertinents ou subversifs. Dans cette diversité, nous avons tenté d’inclure chacun. La création artistique est libre en France, et je m’en suis servi. Il ne s’agissait pas de porter des messages militants, mais républicains. En France, on a le droit d’aimer de la manière qu’on veut, de croire ou de ne pas croire. »