Ce mercredi, l’autorité préfectorale d’Ile-de-France a officiellement annoncé qu’il n’existera pas d’alternative aux compétitions de natation et de triathlon prévues dans la Seine pour les Jeux de Paris en 2024, même en situation de contamination des eaux. En cas de nécessité, seul un report des épreuves est envisagé.
La tenue de certains événements des Jeux Olympiques de Paris en 2024 soulève des interrogations, notamment concernant les compétitions de natation en eau libre et le segment de natation du triathlon, prévus dans la Seine. La pollution de ce fleuve emblématique pose en effet un défi majeur, comme le soulignent les tests organisés l’année précédente. Ana Marcela Cunha, athlète brésilienne couronnée aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 sur l’épreuve des 10 kilomètres en eau libre, a exprimé ses préoccupations à ce sujet.
Dans une interview accordée à l’AFP, Cunha a mis en lumière les espoirs des organisateurs de maintenir les épreuves dans la Seine, tout en soulignant la nécessité d’envisager une alternative si la qualité de l’eau s’avérait insuffisante pour la compétition. Lors d’un point presse mercredi, qui a également servi à discuter de la sélection des porte-drapeaux, le préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, a été confronté à ces inquiétudes. Il a affirmé que le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) n’avait pas prévu d’alternative au choix de la Seine pour ces épreuves.
La Pollution, Un Dilemme Non Écarté par Guillaume
Marc Guillaume a soutenu devant la presse que malgré l’absence de plan B pour le lieu des épreuves, des mesures étaient prises pour assurer leur bon déroulement dans la Seine. Il a toutefois admis que si des analyses de l’eau révélaient des problèmes, il serait possible de reporter les épreuves de natation en eau libre de un ou deux jours.
Malgré d’importants efforts de dépollution entrepris en amont des Jeux, en particulier dans le département de Seine-et-Marne, pour atténuer l’effet des précipitations sur la qualité de l’eau de la Seine, le préfet a reconnu l’impossibilité d’assurer un risque zéro. Marc Guillaume a mentionné que certaines précipitations excessives pouvaient surpasser les capacités de stockage mises en place, ce qui pourrait affecter la qualité de l’eau.
Concernant le triathlon, l’idée de supprimer la partie natation a été évoquée en raison de ces préoccupations environnementales mais cette option a été rejetée par le Comité International Olympique. La volonté de maintenir le programme tel quel demeure, malgré ces défis significatifs liés à la qualité de l’eau de la Seine.