Léon Marchand et Florent Manaudou : Problème Confirmé

Les performances exceptionnelles et les médailles obtenues par Léon Marchand, Florent Manaudou ainsi qu’Anastasiia Kirpichnikova lors des compétitions de natation des JO 2024 dissimulent en vérité un sérieux problème.

Ces derniers jours, la collecte de médailles a ralenti comparée à la semaine dernière, où les nageurs français ont brillé lors des différentes compétitions à la Paris La Défense Arena. Léon Marchand a décroché quatre médailles d’or, Florent Manaudou a remporté le bronze sur le 50 mètres, et Anastasiia Kirpichnikova a obtenu l’argent sur le 1 500 mètres nage libre. Ces résultats montrent un succès apparent de la natation française, mais une réalité moins reluisante se cache derrière ces performances.

Depuis le début des Jeux olympiques de Paris 2024, Thomas Sammut, consultant pour la chaîne L’Équipe, a souligné cette contradiction mercredi soir. Alors qu’il était question du bilan catastrophique de l’athlétisme français, le préparateur mental de Léon Marchand a comparé les performances individuelles en natation avec le fonctionnement de la fédération. « La gymnastique, c’était catastrophique. L’athlétisme, ça va être tout aussi mauvais. Quant à la natation, désolé mais ce n’est guère mieux. »

Trois nageurs ne masquent pas une forêt entière

Sammut a développé ses arguments en critiquant le travail des fédérations, qu’il juge urgent de réformer. « Nous avons un nageur qui a excellé (Léon Marchand), mais il s’entraîne aux États-Unis, pas en France. Le second, Florent (Manaudou), a réussi grâce à une structure qu’il a montée autour de lui-même, en dehors de l’influence fédérale. Et la troisième (Anastasiia Kirpichnikova) est russe. On doit prendre du recul et se demander ce que font les fédérations pour se moderniser. »

Thomas Sammut a poursuivi son discours en remettant sérieusement en question ces institutions : « Je pense que ces fédérations n’apportent pas un soutien adéquat aux athlètes. Le sport en France est encore régi par une loi datant de 1901. C’est absurde ! Si on disait ça à des Anglo-Saxons, ils se moqueraient de nous. Malheureusement, c’est la réalité. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Que compte-t-on faire ? »