Laure Manaudou impliquée dans une secte ?

L’ex-nageuse, aujourd’hui épanouie en tant que consultante et conférencière, a également suivi un cursus en kinésiologie. Cette discipline, cependant, suscite des réserves en France.

Laure Manaudou connaît une année 2024 particulièrement marquante. Bien que son couple avec Jérémy Frérot ait pris fin, les Jeux de Paris ont offert de grands moments à l’ancienne nageuse. En effet, après avoir été choisie par les organisateurs pour aller chercher la flamme olympique à Athènes au début du printemps, elle a été l’une des dernières à la porter aux Tuileries. Ensuite, en tant que consultante pour France Télévisions, elle a eu l’opportunité de vivre de près les victoires de Léon Marchand ainsi que la médaille de bronze remportée par son frère Florent.

Une fois le chapitre olympique refermé, Laure Manaudou a repris son activité de conférencière, particulièrement auprès des entreprises. « C’est une activité que j’apprécie beaucoup, a-t-elle confié à Femme Actuelle, en ajoutant : « la gestion de groupe et l’aide psychologique apportée aux personnes sont des domaines qui me passionnent. » Cependant, l’ancienne nageuse envisage de donner une nouvelle orientation à sa carrière.

Un « risque de mise sous emprise » décrié

« J’ai achevé ma formation en kinésiologie, validant ainsi mes 600 heures de stage ; il ne me reste plus qu’à obtenir la certification, a expliqué Laure Manaudou, laissant entendre qu’elle veut prendre le temps avant de se lancer dans ce nouveau domaine. La kinésiologie, fondée dans les années 1960 et inspirée par la médecine chinoise, étudie le mouvement, mais sa pratique suscite des réserves importantes. En effet, les diverses formations ne bénéficient pas de reconnaissance officielle par l’État, et la kinésiologie est actuellement considérée comme une pseudoscience.

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Milivudes) a d’ailleurs classé la kinésiologie parmi les pratiques pseudo-thérapeutiques sectaires, en pointant du doigt « la radicalisation de certains adeptes de cette mouvance ». Un rapport de l’INSERM de 2017 a également souligné que la kinésiologie « n’a pas encore prouvé son efficacité, » mettant en lumière que « les données en termes de sécurité sont insuffisantes » et « que des risques potentiels ont été notés, notamment du fait de la posture du praticien et du risque d’emprise. »

Néanmoins, ces critiques ont été contestées par le Syndicat National des Kinésiologues (SNK), qui a expliqué que « la radicalisation de certains adeptes de cette mouvance a conduit à des dérives de nature sectaire,» tentant ainsi de défendre la profession contre ces accusations.