Considéré à l’instar de Florent Manaudou pour la finale du 50m, Maxime Grousset avait choisi de renoncer à cette compétition afin de concentrer ses efforts sur le 100m papillon. Après avoir réalisé le deuxième meilleur temps lors des demi-finales, le nageur originaire de Nouvelle-Calédonie a exprimé qu’il ne regrettait absolument pas sa décision.
Renoncer à une finale olympique après avoir obtenu son ticket pour cette épreuve afin de privilégier ses chances sur une autre distance est un choix audacieux. C’est précisément ce que Maxime Grousset et l’entraîneur de l’équipe de France de natation Denis Auguin ont décidé jeudi soir. Leur décision, prise lors d’une soirée marquée par les performances impressionnantes de Léon Marchand, n’était certainement pas insignifiante.
Ce choix représentait effectivement une prise de risque considérable pour le Néo-Calédonien de 25 ans. Certes, il était assuré de participer à la finale du 50m, distance qu’il a finalement choisie d’abandonner. Cependant, rien ne garantissait qu’il pourrait également se qualifier pour la finale du 100m papillon, épreuve sur laquelle il avait décidé de concentrer tous ses efforts. Le champion du monde de cette discipline a finalement bien fait de tenter ce pari. Vendredi soir, il a non seulement obtenu sa qualification pour la finale du 100m papillon, prévue le même soir que celle du 50m nage libre, mais il l’a fait en réalisant le deuxième meilleur temps des demi-finales. Un résultat qui lui a permis de ne pas regretter son choix, lequel avait suscité de nombreux commentaires.
Grousset : « Un choix fort que j’assume pleinement »
« Je n’ai aucun regret. J’aurais pu nager en 21″70 sur le 50m et finir loin derrière. Et je sais qu’il m’aurait été difficile de me reconcentrer trente minutes après », confiait après coup celui qui a terminé cinquième de la finale du 100m, ayant déjà confirmé son choix après les séries. « C’est une décision forte, mais je l’assume entièrement. » Le nageur du CS Clichy, basé dans les Hauts-de-Seine, espère surtout que ce « choix fort », selon ses propres termes, lui permettra de décrocher sa première médaille olympique, si possible en or.
Pour cela, il devra devancer un certain Kristof Milak, qui a failli battre l’invincible Marchand en finale du 200m papillon et qui a réalisé le meilleur temps des demi-finales. « Je sais qu’il peut encore améliorer son temps », ajoute Grousset, néanmoins très impatient de voir s’il pourra à son tour surprendre le redoutable nageur hongrois. « Ça va être bien », conclut-il avec optimisme. C’est tout ce que nous lui souhaitons.