Yann Roubert répond avec classe aux propos acerbes de René Bouscatel

Yann Roubert, Président du LOU Rugby, aspire à diriger la Ligue Nationale de Rugby. Sa candidature, soutenue par plusieurs dirigeants de clubs, sera bientôt mise au vote. Cette annonce révèle son désir de contribuer au développement du rugby français tout en assurant la continuité des projets en cours.

Un duel pour la présidence de la LNR

Le dirigeant du LOU Rugby, Yann Roubert, se présente comme candidat à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby. Le 13 mars prochain se tiendra le scrutin qui l’opposera à René Bouscatel, l’actuel président en charge. Dans un entretien donné à La Dépêche, Yann Roubert a présenté les motivations derrière sa décision de se porter candidat pour cette importante fonction.

Une décision mûrement réfléchie et soutenue

Yann Roubert a exprimé que ce choix de se présenter à la présidence n’était initialement pas planifié. Il a été encouragé par des sollicitations de plusieurs présidents de clubs qui ont ouvert la réflexion sur une telle possibilité. Cette démarche a engendré un environnement positif et une confiance réciproque. Abandonner la présidence du LOU Rugby après 12 années pleines d’évolutions n’est pas une décision simple. Toutefois, le club, bien implanté au Matmut Stadium de Gerland, avec ses nombreuses installations et ses activités variées, est en pleine expansion et prêt pour de nouvelles étapes.

En ce qui concerne sa vie personnelle, cette décision a été prise en consultation avec sa famille. Avec une situation familiale propice, il a estimé que le moment était idéal pour relever ce nouveau défi.

Réaction en cas de non-élection et visions pour le futur

Dans l’éventualité où sa candidature ne serait pas couronnée de succès, Yann Roubert prévoit de poursuivre ses activités actuelles à la tête du LOU Rugby, restant ainsi en phase avec ses aspirations futures en lien avec la LNR.

Un projet ambitieux pour le rugby français

En cas d’élection, Yann Roubert a pour ambition d’instaurer un équilibre judicieux entre continuité et innovation, aussi bien au niveau des personnes que dans la méthode de gestion. L’un de ses principaux objectifs est de consolider les structures existantes telles que le Top 14, la Pro D2 et le SuperSevens, tout en soutenant les 30 clubs professionnels dans leur développement. Il considère que même si l’axe du rugby professionnel est fondamental, il est essentiel de soutenir également la Fédération française de rugby afin de renforcer l’écosystème global du rugby, y compris sa dimension amateur.

Pour Yann Roubert, l’épanouissement du rugby professionnel repose sur une base solide qui nécessite une attention toute particulière aux écoles de rugby et aux clubs formateurs. Par ailleurs, il aspire à promouvoir le modèle de championnat français à l’échelle internationale, en partageant ses succès avec d’autres ligues et fédérations.

Coopération avec la Fédération Française de Rugby

Yann Roubert compte établir une synergie évidente avec la Fédération, basée sur la convivialité et la complémentarité. Il entend définir, avec les présidents de clubs, les axes de coopération afin de maximiser les ressources et les efforts pour promouvoir le rugby à la fois professionnel et régional.

Face aux défis et critiques du rugby français

Reconnaissant que le rugby attire une large audience tant dans les stades qu’à la télévision, Roubert souligne l’importance de s’adapter aux réalités économiques et de bâtir des modèles financiers durables pour chaque club. Il reconnaît également les problèmes récents ayant terni l’image du rugby en France et prône des mesures proactives, associant prévention et sanctions rigoureuses en cas de déviations des valeurs et de l’éthique.

Relations et perspectives avec son concurrent

Yann Roubert se distingue par un respect affiché pour son adversaire René Bouscatel, sans qu’il y ait de critique personnelle ou ciblée. Leur parcours est différent, et sa candidature est présentée comme une poursuite d’une vision pour le rugby, non pas en opposition à celle de René.

Dans sa réplique aux critiques de René Bouscatel, Roubert s’appuie sur son bilan au LOU Rugby et son passage à la LNR pour justifier sa légitimité. D’après lui, au sein de la LNR, aucune faveur n’a été accordée spécifiquement au Stade Toulousain et, s’il est élu, il promet d’impartialité, y compris envers le LOU Rugby.

En conclusion, Roubert définit sa candidature comme étant pour le bénéfice global du rugby français et de ses clubs, loin de toute hostilité particulière envers quiconque ou contre le Stade Toulousain. Il s’engage à garantir une équité de traitement envers tous les clubs s’il accède à la présidence.