Victoire serrée des Blacks

Lors de la première rencontre dirigée par Scott Robertson en tant qu’entraîneur, la Nouvelle-Zélande est sortie victorieuse face à l’Angleterre, avec un résultat serré de 16-15, lors de la confrontation qui s’est tenue ce samedi à Dunedin.

Cela faisait plus de huit mois que l’on n’avait pas vu les célèbres All Blacks sur le terrain depuis leur défaite en finale de la Coupe du Monde face à l’Afrique du Sud. Sous la houlette de leur nouveau coach, Scott Robertson, âgé de 49 ans et anciennement troisième ligne à Perpignan, qui a pris le relais d’Ian Foster post-Mondial, les joueurs néo-zélandais ont lancé leur saison estivale par une confrontation avec l’Angleterre ce samedi à Dunedin. Ils ont remporté le match 16-15, au terme d’un jeu particulièrement serré, bien que peu spectaculaire. Malgré une température ambiante de 9°C, les All Blacks ont reçu avec honneur l’équipe anglaise, qui se classait troisième lors du dernier Tournoi des 6 Nations, par leur haka le plus combatif, le Kapa o Pango. Ils ont ouvert le score avec un premier essai à la 16e minute. Damian McKenzie, l’ouvreur, a offert avec une passe au pied d’une rare finesse à son coéquipier Sevu Reece, qui a marqué dans le coin droit. Cependant, McKenzie n’a pas réussi la tentative de transformation suivante (5-0).

Peu de temps après, soit environ cinq minutes plus tard, ce fut au tour de l’équipe anglaise de marquer un essai. À la suite d’une touche du côté droit et d’une feinte de ballon porté, Chandler Cunningham-South s’est vu bloquer dans son élan pour marquer, contrairement à Maro Itoje, qui a recueilli le ballon et a marqué un essai, confirmé après recours à l’arbitrage vidéo puis transformé par Marcus Smith (5-7). Ce rebondissement n’a pas décontenancé les All Blacks, qui ont répondu promptement deux minutes plus tard avec un nouvel essai grâce à Ardie Savea. Suite à une mêlée, les Néo-Zélandais ont lancé une offensive rapide en enchaînant les passes, permettant à TJ Perenara de servir Stephen Perofeta, qui a offert à Savea l’opportunité de marquer dans le coin droit. Une fois de plus, la transformation de McKenzie fut manquée (10-7). Marcus Smith, pour sa part, n’a pas raté la pénalité attribuée aux Anglais après le coup de sifflet final de la première mi-temps, permettant aux deux équipes de se retrouver à égalité (10-10).

McKenzie joue un rôle clé

La deuxième mi-temps a mieux commencé pour l’équipe de la Rose avec un essai marqué à la 48e minute par Immanuel Feyi-Waboso. Après une phase de jeu prolongée et un effort notable des avants, l’ailier a réussi à conclure sur le côté gauche, servi excellentement par Marcus Smith, qui a cependant échoué à transformer l’essai (10-15). Une fois de plus en défi, les All Blacks n’ont pas pu marquer d’essai pendant cette deuxième période, mais ils ont su tirer parti de l’indiscipline anglaise pour marquer sur pénalités.

À la 54e minute, McKenzie a réduit l’écart à -2 (13-15) pour son équipe, puis à la 65e, il a redonné l’avantage aux All Blacks (16-15), un avantage qu’ils ont su défendre jusqu’à la fin de la rencontre sans faiblir. La Nouvelle-Zélande débute ainsi l’ère Robertson avec une victoire certes modeste, mais significative, avant de retrouver l’équipe anglaise dès la semaine suivante à l’Eden Park à Auckland. Pendant ce temps, les Anglais chercheront à obtenir leur première victoire en Nouvelle-Zélande depuis 21 ans.