Dans l’arène du Matmut Atlantique, l’UBB s’apprête à croiser le fer avec le Stade-Toulousain pour une demi-finale explosive de Champions Cup. Le président bordelais, Laurent Marti, ne cache pas son admiration pour ce géant du rugby.
Toulouse, un modèle de référence
Laurent Marti, tout sourire, admet sans hésiter : « Oui, Toulouse est actuellement le sommet du rugby mondial. Aucune équipe rivalise vraiment. Ils pourraient même s’imposer dans le Tournoi des Six Nations ! Le Real Madrid du rugby, mais avec des joueurs maison. Un recrutement millimétré, une formation en béton. »
Une inspiration assumée pour l’UBB
Depuis son arrivée à la tête de l’UBB, Marti a puisé dans l’ADN toulousain. « J’ai toujours misé sur des coachs et joueurs offensifs. C’est l’identité de Toulouse ! Mais il y a plus : une grosse dose de physique et d’agressivité à laquelle je n’ai pas assez prêté attention au début. »
Petite piqûre de rappel pour l’UBB : après avoir misé sur la technique et la vitesse, l’équipe a dû recruter des durs à cuire comme Diaby ou Cobilas. « C’était le moment de muscler le jeu. »
Toulouse, un modèle, pas un clone
Le Stade Toulousain, empreint d’une culture locale forte, ne peut être dupliqué. « Leur secret ? Formation, recrutement malin, et une fidélité inébranlable des joueurs au maillot. »
Et pourtant, impossible de faire du copier-coller. Chaque club, sa culture, son histoire. Marti se souvient de ses années à Toulouse : déjà à l’époque, le club empilait les trophées.
Un outsider qui monte
L’UBB a encore du chemin avant de rivaliser avec les titans toulousains. « Toulouse gagne, nous, pas encore… mais on y travaille ! » dit-il, reconnaissant le Stade Rochelais comme le réel rival des Toulousains – pas l’UBB.
« En finale l’an dernier, on a pris une dérouillée (59-3). Un coup dur, mais une leçon. J’ai dit aux gars de passer à autre chose, de revenir plus forts. » Marti vise haut : pour lui, décrocher un titre, c’est plus qu’un simple objectif – c’est une véritable obsession.