Rocky Elsom et le procès de Narbonne : une affaire qui divise
Le retour devant la justice de Rocky Elsom
L’ancien président du Racing Club Narbonne Méditerranée, Rocky Elsom, qui a dirigé le club de 2015 à 2016, sera de nouveau jugé par le tribunal correctionnel de Narbonne ce vendredi 14 février. Ancien capitaine de l’équipe nationale australienne de rugby à XV, les Wallabies, Elsom conteste une décision de justice rendue le 11 octobre 2014, qui l’accusait de faux et d’usage de faux, ainsi que d’abus de biens sociaux. Cette condamnation prononcée par contumace à cinq ans de prison s’accompagne également d’un mandat d’arrêt international à son encontre.
Clarification de la situation par le Racing Club Narbonne
À l’approche de ce nouveau jugement, le Racing Club Narbonne actuel a souhaité préciser sa position face à cette affaire complexe. Dans un communiqué officiel publié le 7 février, la société par actions simplifiée (SAS) Racing Club Narbonne a rappelé que cette situation concernait l’ancien RCNM, mis en liquidation judiciaire en juillet 2018, et non l’organisation actuelle, établie en 2021. Le communiqué insiste sur le fait que cette procédure a été initiée par le liquidateur de l’ancien RCNM et ne concerne absolument pas la SAS Racing Club Narbonne. Le club souhaite que le procès permette à Rocky Elsom de s’exprimer librement et espère qu’un climat de justice et de tranquillité prévaudra lors de l’audience.
Rocky Elsom défend son intégrité et promet de nouvelles révélations
Icône du rugby australien avec 75 capes, Rocky Elsom, aujourd’hui âgé de 41 ans, est accusé d’avoir détourné la somme considérable de 700 000 euros des caisses du club, un acte qui aurait précipité sa mise en liquidation deux ans plus tard. Elsom a toujours nié ces accusations et estime qu’il n’a pas été en mesure de se défendre de manière adéquate. Il affirme maintenant posséder des documents qui démontrent que les comptes du club invalides contredisent les charges contre lui. Dans une interview accordée à un journal australien, Elsom a déclaré avoir repris le club alors qu’il affichait déjà un déficit entre 1,4 et 2 millions d’euros, et pratiquement aucune réserve. Cependant, à son départ, un bilan positif avec un capital d’un million d’euros aurait été laissé.
La ligne de défense d’Elsom face aux incohérences
Les avocats d’Elsom, aussi bien ceux basés en France que ceux en Australie, demandent aux autorités judiciaires de rendre publics les rapports financiers relatifs à la saison 2017-2018 afin de dissiper tout doute persistant. L’avocat australien d’Elsom affirme que cette affaire est totalement incohérente, arguant qu’il est irrational de dire que des décisions prises en 2016 pourraient être responsables de la faillite du club en 2018. Que s’est-il produit en 2017 ? s’interroge l’avocat, notant qu’aucune expertise indépendante ne semble avoir été incluse au dossier, ce qui aurait été crucial.
À seulement quelques jours du verdict, l’affaire Rocky Elsom continue de captiver l’attention, entre une bataille légale féroce et une quête incessante pour restaurer son image auprès du public.