Paul Boudehent, joueur du XV de France, s’est récemment exprimé sur ses ambitions et les défis à venir pour l’équipe. Interviewé par Midi Olympique, il aborde avec passion le prochain match crucial contre l’Irlande et fait part de ses réflexions sur divers aspects du rugby international. Entre admiration pour ses adversaires et introspection personnelle, Boudehent offre une perspective unique sur sa carrière et sur l’équipe qu’il représente.
L’enthousiasme avant le choc contre l’Irlande
Alors que le match face à l’Irlande approche, Boudehent n’hésite pas à souligner l’importance de cette rencontre pour l’équipe de France. Pour lui, ce match représente une étape cruciale, comparable à une demi-finale. « C’est comme si on jouait une demi-finale. Pour remporter le Tournoi, il est impératif de vaincre l’Irlande puis l’Écosse », déclare-t-il. Rempli d’enthousiasme, il reconnaît la pression, mais considère celle-ci comme positive avant cet affrontement qui s’annonce colossal.
Regard sur la victoire contre l’Italie
Paul Boudehent refuse de minimiser les récents succès du XV de France, en particulier leur victoire contre l’Italie. Il insiste sur le fait que la performance de l’Italie ne doit pas être prise à la légère et rappelle une expérience personnelle marquante : en Champions Cup, son équipe a été battue par Trévise. De plus, l’an dernier, une rencontre serrée face à l’Italie aurait pu tourner en défaveur des Bleus si le buteur adverse avait été plus chanceux. Pour Boudehent, sous-estimer l’adversaire italien est une erreur que les Français ne peuvent se permettre.
Concentration maximale face aux provocation irlandaises
Abordant les affrontements contre l’Irlande, il affirme ne pas se laisser atteindre par les paroles souvent piquantes de ces derniers. Lorsqu’il affronte le Leinster, il se concentre intensément sur son jeu, ignorant tout le reste qui pourrait le déconcentrer. Cette discipline mentale permet de maintenir un équilibre face à un adversaire qui exige une grande énergie et maîtrise de soi.
Les joueurs irlandais : un défi à chaque rencontre
Pour Paul Boudehent, certains joueurs irlandais représentent de réels défis. Bundee Aki, par exemple, est particulièrement redoutable de par sa puissance physique. Néanmoins, Caelan Doris, avec son jeu de duels élaboré et ses appuis solides, est tout aussi impressionnant dans un style différent.
La gestion des remplacements par Fabien Galthié
Boudehent évoque ensuite les choix de rotation effectués par l’entraîneur Fabien Galthié, parfois sources de frustrations pour certains cadres laissés de côté. Toutefois, il considère cette approche comme indispensable pour maintenir l’équipe alerte et compétitive. En citant Damian Penaud, grand joueur selon lui, il souligne que malgré une absence, la confiance du groupe reste intacte. Pour se démarquer dans cette équipe, chaque joueur doit embrasser cette culture de mérite et de concurrence.
Il exprime aussi son désir profond de durer à long terme dans le sport, notant que la véritable grandeur d’un joueur réside dans la capacité à maintenir son niveau sur plusieurs années, au-delà de simples performances temporaires.
Polyvalence et souvenirs comiques
Interrogé sur sa polyvalence, il partage qu’il a déjà évolué à différentes positions, y compris celle de centre en raison de souvenirs de ses débuts en club à Angers et Nantes. Sa capacité à s’adapter à différents rôles pourrait être mise à l’épreuve en fonction des circonstances sur le terrain.
Paul Boudehent est également connu pour son sens de l’humour au sein du groupe français. Il raconte une anecdote cocasse d’une blague qu’il a faite à un membre du staff durant la dernière Coupe du monde. Il admet également sa complicité avec Shaun Edwards, l’entraîneur de la défense, qui est souvent la cible amusée de ses facéties répétitives.
En définitive, Paul Boudehent apparaît à la fois déterminé et réfléchi, cherchant à allier sérieux compétitif et moments de détente, essentiels pour souder et motiver une équipe en quête de sommets internationaux.