Patrice Collazo : Signature au Racing et décès de son père, une anecdote émouvante

L’arrivée inattendue de Patrice Collazo au Racing 92

Le technicien français, Patrice Collazo, s’est récemment exprimé sur son intégration au sein du club de rugby Racing 92. Dans une interview, il a partagé que son retour au club n’était pas un plan prévu.

Un retour imprévu au Racing 92

Patrice Collazo a dévoilé les circonstances inattendues de son arrivée au Racing 92. Il a mentionné : « Cette opportunité est survenue presque par hasard. J’avais auparavant été impliqué dans des projets similaires à Brive et Montpellier, et j’avais décidé de ne plus m’engager de la sorte. Je cherchais à explorer de nouvelles choses. Cependant, le Racing représente quelque chose de particulier pour moi, car c’est là que j’ai terminé ma carrière de joueur et entamé celle d’entraîneur auprès des jeunes talents du club. »

Il a ensuite ajouté que les discussions avec Jacky Lorenzetti, le président du club, ont été rapides et efficaces. Selon lui, la durée ou le montant du contrat n’étaient pas primordiaux. « Jacky Lorenzetti a été le premier à me contacter lorsque j’ai quitté La Rochelle. À chaque rencontre entre nos clubs respectifs, il a toujours pris le temps de venir me saluer », a-t-il précisé.

Une nouvelle approche de l’entraînement

Collazo a confié que son approche de l’entraînement a évolué au fil des années. « J’avais commencé à collaborer avec l’équipe italienne de Trévise pour la Coupe des champions et prévoyais de visiter des clubs en Nouvelle-Zélande et au Japon. L’idée de débuter un projet à long terme m’attirait, mais aujourd’hui, je préfère des missions managériales à court terme. J’ai compris au fil des ans que je prenais davantage de plaisir à encadrer et diriger, plutôt que de m’investir comme avant dans le coaching direct. »

Des perceptions contrastées au sein du club

Le coach français a également pris le temps de répondre aux critiques concernant son recrutement par le Racing 92. À ce sujet, il a déclaré : « Dans le passé, je m’attardais sur ce que l’on disait à mon propos, et cela m’affectait. Aujourd’hui, je suis là parce qu’on a fait appel à moi, je n’ai forcé la main à personne. Ces critiques font partie d’une image qui m’a toujours été attribuée, et que j’ai probablement alimentée à mon insu au fil des années. »

Évaluation de l’équipe et première défaite

Collazo a exprimé sa satisfaction quant à l’énergie et l’engagement de l’effectif du Racing 92 lors des entraînements. Il a été agréablement surpris par la qualité et l’intensité de leurs sessions, bien que des ajustements aient été nécessaires pour améliorer le jeu. Il considère essentiel l’esprit d’équipe, surtout dans une ville aussi dense que Paris, où les joueurs peuvent facilement se sentir isolés.

Concernant la première défaite de l’équipe contre Vannes, il a évoqué sa propre expérience de débuts difficiles, comme à Montpellier, mais a souligné la combativité et le potentiel de son équipe. « Malgré la défaite, les joueurs n’ont pas baissé les bras. On a connu des moments compliqués durant le match, mais les signes de progrès sont présents », a-t-il déclaré.

Réflexions sur l’avenir et le maintien

Collazo a également abordé sa vision pour l’avenir du club et a exprimé sa conviction que le maintien est aussi précieux que la victoire de dix titres. « La survie dans un championnat est une émotion d’une intensité incroyable, et elle procure un immense soulagement. Accomplir cela est une grande source de fierté. »

En conclusion, il a partagé une anecdote personnelle émouvante. Durant une pause professionnelle après son passage à Montpellier, il a pu être présent pour son père, qui est décédé à la fin du mois d’août. « Mon père me demandait toujours où j’allais signer ensuite. C’était un clin d’œil du destin de finir par signer là où ma fille plaisantait que j’irais, au Racing. C’est une satisfaction de savoir que cela aurait rendu mon père heureux, et je suis reconnaissant envers le président pour cette opportunité significative. »