L’inattendu revers du Racing 92 : Une soirée de désillusion malgré un nouveau cap
Un retour sur la scène perturbé par des tensions internes
On espérait voir le Racing 92 revenir en force, emporté par le nouvel élan insufflé par Patrice Collazo, fraîchement intégré à l’équipe. Malheureusement, une indiscipline persistante et un manque de confiance ont encore plongé les Franciliens dans une situation complexe, marquant une nouvelle défaite sur leur terrain.
Antoine Gibert, exprimant un visage déconfit suite à la défaite du Racing 92 face à Vannes (25-30), a su résumer la rencontre en des termes percutants : “On a refait une prestation typique du Racing. Manque de discipline, efficacité absente, malgré de beaux essais. On a revécu notre saison en l’espace de 80 minutes.” Malgré de nombreuses tentatives pour relancer le jeu depuis leur propre zone, les Franciliens ne sont jamais parvenus à se libérer de la pression exercée par les Vannetais.
Les Vannetais, maître de la dynamique du jeu
À l’issue du match, Patrice Collazo a expliqué : “Pour bien jouer au rugby, il est impératif de définir une stratégie et de s’y tenir. Durant la première période, notre surjeu a permis à Vannes d’acquérir de la confiance.”
Déjà galvanisés par leur victoire face au Stade Français lors de la dernière journée, les joueurs de Vannes n’avaient besoin de rien de plus pour dominer la rencontre. Le vent de confiance semblait souffler de leur côté, comme l’a confirmé Matthieu Cidre, entraîneur des avants : “Nous savions que le Racing était en difficulté. Durant le match, ils nous sont apparus désorganisés et inquiets. Nous avons réussi à prendre l’ascendant sur le plan psychologique, physique et mental. Bien que leurs individualités aient tenté de réagir, notre force résidait dans notre jeu collectif.”
Un engagement plein freinée par un manque de contrôle
Des joueurs comme Max Spring, Vinaya Habosi, et Cameron Woki ont cherché à dynamiser le match à plusieurs reprises. Patrice Collazo a d’ailleurs noté : “J’ai vu aujourd’hui ce que je vois lors des entraînements : une forte énergie, mais un contrôle insuffisant. Cependant, l’équipe a donné le meilleur d’elle-même aujourd’hui, et c’est l’essence même du rugby.”
Malgré cet élan d’esprit d’équipe, les Racingmen n’ont jamais réellement eu la mainmise sur le match. Leur tâche a été compliquée par les blessures précoces de Josua Tuisova et de Jannick Tarrit, ainsi que par l’expulsion du capitaine Ibrahim Diallo pour un déblayage inadéquat à la 54ème minute. Antoine Gibert a souligné : “C’est un coup dur pour nous. Ce n’est même pas un élément perturbateur puisqu’on stagnait déjà. Il y a de la frustration car nous avions anticipé ce type de rencontre et avions eu deux semaines pour nous y préparer.”
Une spirale de résultats défavorables
Depuis le 2 novembre, lors d’un déplacement à Pau, le Racing 92 n’a pas remporté de victoire en Top 14. Avec un septième match consécutif sans succès, ils reculent d’un rang au classement, permettant au Stade Français de prendre la 12e place. Les Vannetais, quant à eux, ne sont désormais qu’à trois points des Franciliens.
Même si la course contre la montre se complique à dix journées de la fin, Antoine Gibert refuse d’envisager une rétrogradation en Pro D2 pour le Racing 92 : “Je reste optimiste. Même s’il est évident que nous luttons pour notre maintien, nous ferons tout pour préserver notre club. Cependant, sauver le club signifie le protéger de la Pro D2, ce qui revient un peu à jouer sur les mots.”
Les Franciliens devront impérativement réagir lors de leur prochain match, une rencontre ardue qui les attend sur le terrain de La Rochelle, pour éviter les dernières places et un potentiel match de barrage périlleux.