Depuis sa prise de fonction en tant qu’entraîneur principal du Racing 92, Patrice Collazo se montre audacieux et novateur dans ses stratégies. Il a récemment surpris lors de la victoire face à Clermont, en alignant Jordan Joseph à la position de deuxième ligne et en offrant ses premières minutes en tant que centre à Owen Farrell, deux décisions fortes qu’il a expliquées après ce match.
Initiatives stratégiques audacieuses
Jordan Joseph, qui avait déjà été positionné en deuxième ligne contre La Rochelle en février, a été à nouveau utilisé à ce poste en Auvergne. Ce choix est en grande partie dicté par les caractéristiques physiques du joueur qui s’accordent parfaitement à cette position. Collazo a mis en lumière cette décision en comparant Joseph à Romain Taofifenua, soulignant leur densité corporelle et leur masse physique imposante. Avec sa stature de 1,90 m pour 125 kg, Joseph constitue un atout important, tant dans les collisions que dans les phases de jeu contestées. Il a démontré son efficacité à Clermont en remportant la majorité des duels, que ce soit avec ou sans ballon, et en s’illustrant en mêlée, où sa puissance est particulièrement appréciée par ses coéquipiers.
Adaptabilité et gestion des joueurs
Mais la réorganisation ne s’arrête pas là. Cameron Woki a été testé dans un rôle inédit pour lui au sein du Racing 92, celui de troisième ligne centre, une place qu’il n’avait jamais occupée sous les ordres de Stuart Lancaster auparavant. De plus, Owen Farrell a été introduit au centre lors du match face à Clermont. Cette décision s’inscrit non seulement dans une réflexion stratégique mais également dans la gestion du retour en forme de l’Anglais, récemment opéré des adducteurs. Collazo a expliqué que l’objectif était de ménager Farrell en lui évitant une charge de travail excessive, notamment dans les phases de jeu au pied, afin de favoriser son retour progressif sur le terrain après une période de blessure.
Construire l’avenir du Racing 92
Ces choix montrent clairement que Patrice Collazo continue de façonner l’identité du Racing 92, cherchant à tirer le meilleur parti de son effectif tout en s’adaptant aux circonstances. Sa capacité à repositionner les joueurs en fonction de leurs atouts et à gérer la condition physique des cadres de l’équipe souligne son approche innovante. Pour Collazo, l’important est de veiller à la réintégration progressive de ses joueurs clés tout en maintenant la compétitivité de l’équipe en Top 14. Ces ajustements semblent destinés à offrir au Racing 92 une nouvelle dynamique, avec l’ambition de construire un groupe de joueurs polyvalents et capables de s’imposer sur la scène nationale et internationale.
