Oscar Jegou brille sous les yeux de JB Elissalde en équipe de France

Dans un commentaire détaillé, Jean-Baptiste Elissalde, consultant pour le rugby à L’Équipe, a partagé son analyse de la performance remarquable des Bleus contre l’Irlande lors de la dernière journée du Tournoi des Six Nations.

L’analyse de la victoire française en Irlande

L’ancien demi de mêlée, bien connu pour ses compétences analytiques, a exprimé son plaisir face au style de jeu déployé par l’équipe de France. « Le match face à l’Irlande est en cohérence avec les prestations antérieures des Bleus dans le Tournoi », affirme-t-il. Selon lui, la confrontation avec le Pays de Galles avait servi de préparation, celle contre l’Angleterre était une anomalie, et le face-à-face en Italie faisait écho à ce qu’on a observé à Dublin.

Il a particulièrement souligné comment la défense française s’est métamorphosée stratégiquement pour bloquer les Irlandais, en adoptant une formation défensive en 14-1, avec Thomas Ramos en couverture. Cette tactique innovante a permis aux Français de résister pendant les premiers assauts irlandais, marquant dès leur première incursion dans la zone des 22 mètres adverses.

Une défense française en progrès

L’amélioration défensive de l’équipe bleue a également été mise en avant par Elissalde. « La défense de l’équipe, sur laquelle on émettait certains doutes, a clairement progressé », analyse-t-il. Il se réfère notamment à la performance de François Cros qui avait déjà cumulé 15 plaquages à la 25e minute, soulignant ainsi la solidité globale de la défense. De plus, l’équipe a démontré une grande résilience mentale, notamment après la sortie prématurée sur blessure d’Antoine Dupont, leur capitaine.

Le consultant note aussi une évolution tactique à laquelle les joueurs ont parfaitement répondu, en passant de formations de trois avants à quatre, ce qui a permis de dynamiser le jeu face à la défense irlandaise. En outre, la stratégie du jeu au pied a été différente, privilégiant les touches pour casser le rythme des Irlandais.

Le rôle déterminant du banc des remplaçants

Jean-Baptiste Elissalde a également mis en lumière la stratégie de Fabien Galthié avec un banc formé sur un schéma 7-1. Il insiste sur le rôle clé joué par Oscar Jegou, habituel troisième ligne, qui est intervenu en trois-quarts centre après la blessure de Pierre-Louis Barassi. « Peu importe qui joue, le système demeure efficace », soutient Elissalde.

Il a illustré cette efficacité par une action marquante : juste après l’entrée des joueurs du banc à la 48e minute, un contre-ruck mené par trois remplaçants a mené à un essai rapide de Bielle-Biarrey. Pour le consultant, cela prouve que la stratégie 7-1 n’est pas seulement viable mais potentiellement révolutionnaire pour le rugby international.

Regards vers la suite du Tournoi

Pour conclure, il met en garde contre tout excès de confiance en vue de la prochaine rencontre face à l’Écosse. « La demi-finale est remportée, reste à remporter la finale. Ne pas se sentir invincible est crucial pour éviter de gâcher une belle performance », prévient-il. Cette analyse détaillée montre l’importance d’une stratégie bien adaptée et de la flexibilité d’équipe pour réussir au plus haut niveau.