Dans le monde du rugby, les déclarations enflammées font vibrer les débats, et celles de l’ancien demi de mêlée australien Nick Phipps n’ont pas échappé à cette règle. Connu pour son franc-parler, Phipps a récemment partagé ses vues qui devraient susciter de vives discussions dans la communauté rugbystique mondiale.
Nick Phipps et sa position audacieuse sur le rugby de l’hémisphère Nord
Nick Phipps, autrefois incontournable dans l’équipe australienne avec ses 72 capes internationales, a profité de son passage dans l’émission “Stan Sport Rugby” pour lancer une pierre dans l’étang. Il a affirmé que les équipes de l’hémisphère Nord auraient du mal à suivre le rythme effréné du Super Rugby, et ses paroles n’ont laissé personne indifférent.
Le rythme en question
Les discussions ont été alimentées par une statistique intéressante concernant la durée des rencontres. En Super Rugby, un match dure généralement en moyenne 91 minutes, soit environ cinq minutes de moins que les compétitions telles que le Top 14 et l’URC. Les arbitres du Sud, qui encouragent un rythme soutenu, sont parfois surpris par la lenteur des jeux en Europe, illustrant des différences culturelles marquées dans l’approche du jeu.
Un exemple frappant du Tournoi des Six Nations
Phipps a souligné ses propos par une anecdote issue du Tournoi des Six Nations. Lors d’un match entre l’Irlande et l’Angleterre, un joueur a simulé une blessure, ce qui a conduit l’arbitre Ben O’Keeffe à sommer le joueur de se relever pour laisser le jeu continuer. Cette séquence a été critiquée, mais elle démontre la volonté des arbitres d’accélérer le jeu, une philosophie non toujours bien accueillie dans l’hémisphère Nord.
Les clubs européens face au défi du Super Rugby
Fort de ses observations, Phipps est allé plus loin, arguant que les clubs européens de premier plan ne détiendraient pas la cadence du Super Rugby. Il soutient que les cinq meilleures équipes du Nord ne pourraient pas s’intégrer dans le championnat de l’hémisphère Sud, alors que les formations australiennes et néo-zélandaises pourraient briller en Europe sans encombre. Ces déclarations ranimeraient le vieux débat sur la supériorité des hémisphères dans le monde du rugby.
Le défi du calendrier surchargé
Un autre point crucial dans cette réflexion est le nombre de matchs joués. En effet, les équipes du Super Rugby s’engagent dans 14 matchs de saison régulière, alors que les clubs du Top 14 doivent en disputer 26, sans compter la pression des compétitions européennes et des rencontres internationales. Phipps semble avoir négligé cet aspect important qui influence la performance des équipes de l’hémisphère Nord.
Vers une confrontation mondiale en 2028
Ces discussions pourraient converger vers un projet ambitieux : la Coupe du monde des clubs prévue pour 2028. Ce tournoi pourrait offrir une plateforme idéale pour mettre un terme à ces débats sur la compétitivité entre les deux hémisphères. Toutefois, une question persiste : quel impact cela aurait-il sur les joueurs, déjà souvent soumis à un emploi du temps surchargé ? Ce projet, bien que potentiellement passionnant, pose les défis de la gestion physique et mentale des athlètes impliqués.