Conflit soudain : René Bouscatel vs Pierre-Yves Revol

Amis depuis plusieurs décennies, deux figures du rugby français se déchirent aujourd’hui sur fond de rivalité électorale. Pierre-Yves Revol, président du Castres Olympique, et René Bouscatel, ancien patron du Stade-Toulousain devenu président de la Ligue Nationale de Rugby, traversent une période de tensions qui semble irréversible.

Une amitié de longue date remise en question

Depuis plus de quarante ans, Pierre-Yves Revol et René Bouscatel entretenaient une relation amicale solide malgré la rivalité sportive qui existait entre le Castres Olympique et le Stade-Toulousain dans le championnat de Top 14. Cette concurrence s’est intensifiée lorsque René Bouscatel a passé le relais du Stade-Toulousain à Didier Lacroix et a pris les rênes de la Ligue Nationale de Rugby. En mars prochain, Bouscatel espère obtenir un nouveau mandat lors de l’élection, mais son ancien complice semble aujourd’hui vouloir faire basculer cette situation.

Des ambitions électorales divergentes

Les relations entre les deux amis ont commencé à se détériorer récemment. Pierre-Yves Revol, en désaccord avec Bouscatel, affiche clairement son soutien à Yann Roubert, candidat opposé dans la course à la présidence de la LNR. D’après Midi Olympique, la rupture officielle s’est produite au cours d’un échange musclé lors de la présentation des deux candidats à la communauté des présidents de clubs de ProD2 et Top 14. Pendant ces discussions tendues, ce fut un véritable duel verbal que se sont livrés les deux hommes, laissant apparaître une fissure béante dans leur amitié.

L’origine du conflit

Les tensions entre Pierre-Yves Revol et René Bouscatel ne datent pas d’hier. Midi Olympique révèle que le point de départ de ce différend remonte au 19 novembre 2024, lors des festivités organisées pour célébrer les 20 ans de l’UPCR à Bayonne. Pendant cet événement, Revol aurait évoqué un besoin de renouvellement en suggérant que Yann Roubert serait un parfait candidat pour la présidence, succédant à Bouscatel. Cela a provoqué un véritable raz-de-marée émotionnel pour le Toulousain, qui a pris connaissance de cet appel au changement début décembre et n’a cessé de ruminer depuis.

Un jeu politique complexe

Initialement, Pierre-Yves Revol envisageait de se porter candidat pour l’élection. Cependant, il a renoncé à cette ambition personnelle pour soutenir des potentiels successeurs capables de challenger sérieusement René Bouscatel. Selon Midi Olympique, Revol a sollicité Paul Goze et Lucien Simon pour se lancer dans cette bataille, mais aucun des deux n’a accepté ce rôle de challenger.

Des stratégies électorales en jeu

Finalement, c’est Yann Roubert qui prendra position face à l’ancien dirigeant toulousain. Selon certaines sources proches de la direction de la LNR, Pierre-Yves Revol pourrait nourrir des motivations personnelles pour ce soutien, cherchant peut-être à redresser un échec passé. On lui attribue l’envie de revanche depuis la débâcle de 2021 où les événements ne se sont pas déroulés comme prévu pour lui. Cette volonté de contrôler le cours des choses apparait perçue comme un moteur essentiel pour Revol dans ce début de campagne pour la présidence de la LNR.