L’équipe d’Italie de rugby semblait sur une trajectoire positive après un Tournoi des Six Nations 2024 encourageant. Cependant, la défaite lourde face à la France (73-24) a brutalement replongé la sélection dans des schémas passés.
Déception après un début prometteur
L’ancienne figure du rugby italien, Nick Mallett, a exprimé son exaspération face à ce résultat. En 2011, lorsqu’il dirigeait la Squadra Azzurra, il avait célébré l’une de leurs plus grandes victoires face à la France (22-21). Malgré cet exploit, l’équipe n’avait pas su construire sur ce succès, s’inclinant face à l’Écosse lors du match suivant. Cette irrégularité est devenue une constante à travers les ères des entraîneurs qui lui ont succédé : Jacques Brunel, Conor O’Shea, Franco Smith et Kieran Crowley ont tous été confrontés à ce manque de consistance.
Un souffle d’espoir vite dissipé
Avec l’intronisation de Gonzalo Quesada, l’équipe italienne avait montré des signes encourageants de renouveau. Leurs performances de la saison 2024, marquées par deux victoires et un match nul, avaient insufflé un nouvel espoir chez les supporters. Certains allaient jusqu’à imaginer un duel équilibré avec la France, surtout après avoir tenu tête aux Bleus (13-13) à Lille un an plus tôt. Toutefois, cette lueur d’optimisme a rapidement été éteinte.
Face à la France, après une bonne entame de match, l’Italie s’est écroulée, concédant douze essais.
Réactions et analyse de Nick Mallett
Cette défaite cuisante a laissé un goût amer à Nick Mallett, dont les propos résonnent lors de ses interventions médiatiques. Il se désole de cette imprévisibilité chronique chez les Italiens, qui d’une saison à l’autre, peuvent autant surprendre que décevoir. La réaction française, après leur défaite contre l’Angleterre, a également été un facteur crucial selon lui. Mallett souligne que, même si les Français, impulsifs par nature, étaient particulièrement motivés, on s’attendait à ce que l’Italie, boostée par sa victoire face au pays de Galles, aborde le match avec assurance, ce qui aurait dû se traduire par un score plus serré.
Une critique sans appel
Mallett conclut son analyse par une observation sans détour : encaisser douze essais est un signe d’effondrement complet. Sa déception est palpable au point qu’il admet avoir cessé de regarder le match après le onzième essai encaissé. Cette réalité cruelle met en évidence la vulnérabilité persistante de l’équipe italienne face aux grandes nations du rugby européen.