Dans un monde où le sport peut devenir un combat émotionnel aussi bien pour les joueurs que pour leurs proches, la maman de Romain et Théo Ntamack partage ses ressentis. Elle décrit les défis et les peurs que vit une mère de sportifs de haut niveau.
Les sentiments d’une mère face aux épreuves du terrain
Marie, la mère de Romain et Théo Ntamack, a récemment exprimé ses émotions à travers ses mots lors d’une conversation avec Midi Olympique. Elle dévoile comment elle ressent les mêmes douleurs que ses enfants lorsqu’ils se confrontent aux chocs sur le terrain de rugby. Elle confie : « Être au bord du terrain signifie vivre chaque coup avec eux. Leur souffrance devient la vôtre. Pour une mère, voir son enfant en difficulté est une douleur viscérale. Malgré tout, il est essentiel de rester optimiste pour ne pas se laisser envahir par l’inquiétude permanente. »
Cette inquiétude, selon elle, ne s’estompe pas avec le temps, bien au contraire. Certains matchs restent gravés dans sa mémoire plus que d’autres.
Des souvenirs ineffaçables : la finale de la Champions Cup
Marie raconte ses souvenirs marquants de la finale de la Champions Cup, où Toulouse a décroché la victoire face au Leinster. Ce match haletant s’est conclu en prolongations, et cette expérience a laissé une trace indélébile. Accompagnée de Lisa, la compagne de Romain, Marie s’est retrouvée submergée par l’émotion de l’instant : « Des prolongations intenses, les contacts rudes, une défense acharnée… Nous avons pleuré ensemble, témoins des efforts de Romain, qui revenait d’une blessure au genou. Chaque choc était douloureusement perceptible, c’était la première fois que la peur m’a fait pleurer. »
Les difficultés dans les tribunes et la critique sociale
Souvent, assister aux matchs est une épreuve en soi, surtout lorsque l’on est entouré de supporters qui perçoivent les joueurs comme des gladiateurs dans une arène. Marie exprime son malaise face à cette perception : « Dans les tribunes, les spectateurs cherchent le spectacle. Ils rient des collisions et célèbrent les plaquages violents. Quand c’est votre enfant qui est sur le terrain, cela devient d’autant plus dur. À une époque, l’ambiance était plus bon enfant. »
Elle partage aussi ses expériences désagréables avec les réseaux sociaux, qu’elle trouve anxiogènes. Décidée à préserver son bien-être, elle choisit de s’en éloigner : « Cela peut être terrible. J’en ai déjà pleuré, alors j’ai décidé de ne plus accorder d’importance à ce monde virtuel. »
Le besoin de soutenir ses enfants après les matchs
Après le coup de sifflet final des matchs, Marie n’aspire qu’à serrer ses enfants dans ses bras. Elle décrit les instants d’après-match de Romain : « Il se consacre aux supporters en signant des autographes et en posant pour des photos. Mais parfois, il doit retourner aux vestiaires, ce qui peut provoquer des réactions violentes. Les insultes infondées sont difficiles à entendre et le sentiment d’injustice est immense. »
Marie insiste sur l’importance qu’elle accorde à être présente pour ses enfants, les guidant dans leur carrière : « En tant que mère, j’ai toujours adapté ma vie à leurs choix. J’essaie de les soutenir du mieux possible, de percevoir quand quelque chose ne va pas et de maintenir un dialogue constant avec eux. »
Théo Ntamack : trouver sa place entre les piliers familiaux
Enfin, Marie évoque Théo, son plus jeune, évoluant au Stade-Toulousain comme troisième ligne. Elle admet que la situation n’est pas simple pour lui, étant le benjamin dans une famille de légendes du rugby : « Théo évolue dans l’ombre de son père et de son frère, ce qui n’est pas facile. Nous en discutons souvent pour qu’il ne se laisse pas submerger par la pression. Heureusement, ses rapports avec Romain sont excellents, et il peut toujours compter sur les encouragements de son frère. Théo est plus sensible, ce qui m’incite parfois à être plus protectrice. »
En somme, être parent d’un sportif professionnel est un parcours semé d’embûches émotionnelles où les réussites se mêlent aux angoisses. Marie reste déterminée à soutenir inconditionnellement ses fils dans leur carrière et leur vie.