Julien Bonnaire se confie sur les révélations de Sébastien Chabal
Les anciens camarades de jeu du XV de France, Julien Bonnaire et Sébastien Chabal, ont partagé bien des moments sur le terrain, notamment à Bourgoin-Jallieu. Récemment, Bonnaire a exprimé sa stupéfaction face aux déclarations de son ex-coéquipier concernant ses pertes de mémoire. Malgré une rencontre récente, ils n’avaient pas abordé ce sujet sensible.
Un duo iconique du rugby français
Durant les années 2000, Julien Bonnaire s’est imposé comme une figure incontournable du rugby, évoluant à Clermont et aux côtés de Sébastien Chabal. Leur collaboration a débuté à Bourgoin entre 2001 et 2004, se poursuivant avec l’équipe de France. Ensemble, ils ont disputé la Coupe du monde en 2007 et ont toujours maintenu le contact. Cependant, la question des problèmes de mémoire de Chabal, surnommé « Cartouche », liés à des commotions répétées, n’a jamais été discutée entre eux. Suite aux confidences publiques de Chabal, Bonnaire a exprimé son étonnement au micro de RMC Sport.
Julien Bonnaire a affirmé : « C’est vrai que cela m’a surpris. Nous nous sommes vus récemment, et ce point n’a pas été évoqué. C’est quelque peu étonnant, mais il se souvient que nous avons joué ensemble, donc c’est un bon début ». Selon lui, « Seb’ est très exposé médiatiquement, et cela attire plus d’attention que si un autre joueur s’exprimait. Donc, si cela peut sensibiliser davantage les gens, tant mieux. »
La vigilance accrue dans le rugby
Bonnaire, soucieux de rassurer les amateurs et les jeunes désireux de se lancer dans le rugby, a tenu à souligner les avancées en matière de sécurité dans ce sport. Cet ancien joueur, qui a porté le maillot du XV de France 75 fois, a insisté sur le fait que le rugby est un sport de contact où les blessures, telles que les commotions ou lésions articulaires, sont inévitables. Cependant, il a ajouté qu’il ne faut pas que ces risques découragent les parents d’inscrire leurs enfants.
Il a précisé, dans son entretien avec RMC Sport : « Le rugby demeure un sport où l’encadrement de la santé des joueurs a beaucoup progressé. Il ne faut pas que cela devienne un obstacle à la pratique de ce sport merveilleux. » Il a également mis en avant les protocoles mis en place par la FFR, la LNR, et les clubs pour gérer les commotions. « Les choses ont beaucoup évolué. L’approche est désormais prudente : arrêt immédiat du joueur en cas de suspicion, suivi sur plusieurs semaines. C’est essentiel », a-t-il ajouté.
Anticiper l’après-carrière sportive
Bonnaire a également insisté sur l’importance de ne pas minimiser les impacts à long terme des commotions. À 46 ans, il a souligné la brièveté d’une carrière de joueur comparée aux séquelles qui pourraient perdurer. « Il est crucial de garder à l’esprit qu’il y a une vie après le rugby. Le suivi actuel de la santé des joueurs est indispensable », a-t-il affirmé.
Même si Bonnaire a été relativement épargné par les commotions durant sa carrière, il a reconnu en avoir subi comme la majorité des joueurs. Un épisode en particulier lui a laissé peu de souvenirs : « Une seule fois, j’ai perdu connaissance après un KO. Je me suis réveillé dans le vestiaire, avec pour seule mémoire ce moment-là. Heureusement, ce n’est arrivé qu’une fois. »
Fin de l’article.