Il est là, JP du Preez. Grand comme un immeuble avec ses 2,09 mètres, un vrai pilier des terrains de rugby. Mais attention, derrière cette carrure de géant se cache une histoire marquée par le courage, la peur, et une envie farouche de protéger les siens.
L’enfance de JP : Survie et Sécurité
On l’imagine facilement déambulant dans les rues mouvementées de Johannesburg. JP du Preez, originaire de Roodepoort, raconte une enfance bercée par l’insécurité. “Les coups de feu, les intrusions… Mon quartier, c’était pas Disneyland,” se souvient-il. Une enfance qui a forgé son désir de quitter définitivement l’Afrique du Sud en 2020, à la naissance de son fils.
“Quand mon garçon est arrivé, j’ai dit à ma femme : direction Royaume-Uni. Pour son avenir,” confie-t-il, les souvenirs des Cheetahs, Sharks, et Sale encore bien vivants. “C’est pour eux, ma femme et mon fils, que je m’inquiète.”
Un Retour Surprenant sur les Terrains
Il a fait sa réapparition en mars dernier après une absence de plus de 650 jours. Blessé lors de la finale de la Challenge Cup contre Toulon en mai 2023, tout semblait indiquer une longue rééducation. Son retour ? Un “miracle”, disent certains. JP, lui, l’a fait à la sueur de son front.
Les Deux Visages de l’Afrique du Sud
JP ne tourne pas le dos à ses racines, mais il garde une perspective lucide. “Des coins en Afrique du Sud, c’est la jungle. Des gangs, de la misère, des vols juste pour bouffer,” dépeint-il. Pourtant, il raconte aussi le côté vibrant de son pays : “Les safaris, Le Cap, la Garden Route… C’est splendide. Le braai, le vin, la famille chaque week-end. C’est toute une vie.”
Aujourd’hui, JP trace son chemin au Royaume-Uni, loin des sirènes et des portes blindées. Un rugbyman, certes, mais surtout un père prêt à déplacer des montagnes pour que son fils ait un avenir paisible. Voilà le vrai moteur de ce colosse au grand cœur.