Jacky Lorenzetti critique le départ de Stuart Lancaster : “les Anglais sont nos pires amis”

Dans un entretien récent avec le Midi Olympique, Jacky Lorenzetti, président du Racing 92, a abordé plusieurs sujets touchant à l’avenir de son club. De la transition en cours dans le coaching, aux défis récents rencontrés par l’équipe, il a exposé sa vision sans détour. Voici un aperçu de ses déclarations et réflexions.

Changements au sein du Racing 92 : Perspectives et défis

Jacky Lorenzetti a exprimé sa volonté de clarifier quelques points critiques concernant l’avenir du Racing 92. Il a tout d’abord abordé le sujet de la fin de mandat de Stuart Lancaster ainsi que le départ programmé de Laurent Travers pour Bayonne. Il a également mentionné le départ inattendu de Camille Chat, qu’il considère avec affection comme un enfant du club. La complexité de l’expérience à Créteil et les ambitions futures du club à Colombes ont également été évoquées. Lorenzetti n’a pas manqué de saluer l’entrée en fonction réussie de Patrice Collazo, faisant preuve d’un caractère affirmé.

Des erreurs stratégiques reconnues

Lorenzetti a ouvertement confessé que le Racing 92 traverse une période délicate, admettant avoir commis des erreurs significatives. «Je suis profondément impliqué dans tout ce que je fais, et le rugby ne fait pas exception avec ses émotions amplifiées», déclare-t-il. Conscient des difficultés actuelles, il reconnaît que le club, autrefois parmi l’élite européenne et française, ne figure plus dans le top six. Face à cette situation, il a estimé essentiel de réagir. Deux années auparavant, il avait demandé à Laurent Travers de s’éloigner quelque peu de ses fonctions pour initier un changement de cycle, conscient qu’une stagnation guettait l’équipe. Cette décision, bien qu’animée par une volonté de renouvellement, était selon lui une erreur, surtout en imposant à Travers un rôle de président auquel il n’aspirait pas.

L’expérience Stuart Lancaster

Lorenzetti a poursuivi en expliquant sa décision de faire venir Stuart Lancaster, choix alors salué par beaucoup. En dépit de l’enthousiasme initial, le partenariat n’a pas porté ses fruits. Il mentionne ici les relations souvent contrastées entre les Français et les Anglais, anecdotiques depuis la Guerre de Cent Ans. Lorenzetti reconnaît cependant le professionnalisme de Lancaster, soulignant son dévouement quotidien dès 5h30 du matin. Malgré cela, un obstacle notable fut la lenteur d’acquisition du français par Lancaster, compliquant l’intégration au sein de l’équipe.

Des différences culturelles évidentes

Jacky Lorenzetti a indiqué que lui-même et Lancaster ont finalement décidé de se séparer d’un commun accord. Il explique que, bien que leurs échanges fussent animés, leurs différences n’ont jamais conduit à des critiques ouvertes. Il a évoqué la culture distincte de Stuart Lancaster, moins encline à l’exubérance latine que certains de ses joueurs pouvaient rechercher. Dans la dynamique interne du groupe, le besoin d’énergie et de passion était primordial, des éléments que Lancaster, avec son approche différente, n’a pas pleinement incorporés.