Étude Écossaise : abaisser les plaquages pour la sécurité des joueurs

Les récentes conclusions d’une réforme en Écosse pourraient provoquer un véritable changement dans la sécurité du rugby amateur. Cette transformation se concentre principalement sur la réduction des contacts dangereux.

Évolution significative du plaquage en Écosse

En Écosse, l’abaissement de la hauteur autorisée pour les plaquages a permis une diminution impressionnante de 45 % des contacts tête contre tête, d’après une étude exhaustive menée tout au long de la saison 2023-2024. Ce tournant est crucial, surtout dans un contexte où les préoccupations autour des commotions cérébrales chez les joueurs sont devenues essentielles.

Cette étude a été conduite par l’Université d’Édimbourg, mandatée par Scottish Rugby, et elle marque seulement le début de trois enquêtes prévues pour évaluer l’impact de cette règle modifiée sur diverses catégories, dont les amateurs, les femmes, et les jeunes joueurs.

Une analyse approfondie et des résultats probants

L’étude s’est penchée sur 18 702 plaquages observés lors de 60 rencontres de rugby amateur masculin, en comparant les saisons 2022-2023 et 2023-2024. Les résultats indiquent que l’adoption de la technique recommandée, à savoir plaquer au niveau de la taille, a augmenté de 22 %.

Il a été noté que les joueurs avaient tendance à aborder leurs plaquages avec une posture davantage inclinée, ce qui favorise un ciblage optimal du buste. Ce changement a contribué à une diminution de 29 % des impacts tête contre épaule et à une réduction de 19 % des contacts tête contre poitrine.

Conséquences et ajustements dans le règlement

Toutefois, cette évolution s’est accompagnée de sanctions plus sévères : les pénalités pour plaquages interdits ont triplé lors de cette saison. Malgré cela, les tâtonnements qui auraient pu conduire à un jeu plus dangereux n’ont pas été observés, puisque le nombre de fautes non liées aux plaquages n’a pas augmenté de façon significative.

D’autre part, une inquiétude quant à une potentielle augmentation des collisions entre la tête des plaqueurs et les genoux ou les hanches des porteurs de ballon a été largement dissipée. Les chiffres n’indiquent aucune croissance notable de ces incidents.

Perspectives d’avenir et essais à l’échelle mondiale

À la lumière de ces résultats, Scottish Rugby propose la mise en place d’un essai à l’échelle nationale, consistant à abaisser le niveau de contact des épaules à la poitrine pour les actions de plaquage, selon ce que l’on appelle la « logique du plaquage ventral ».

Parallèlement, ces initiatives s’inscrivent dans un cadre plus large, sous la supervision de World Rugby, qui mène des essais similaires dans 11 autres pays, y compris la France, l’Angleterre, et l’Australie.

Avec des résultats prometteurs et aucun effet négatif majeur rapporté, l’Écosse semble combler une lacune essentielle dans la défense du rugby, centrée sur le bien-être des joueurs. Une question qui devient vitale pour toutes les instances dirigeantes en charge du développement de ce sport.