Disparition de Narjissi : L’entraîneur riposte

Ce mardi, dans une déclaration faite au journal Sud Ouest, l’avocat de Stéphane Cambos a vivement critiqué ce qu’il a qualifié « d’exécution ». Il a également révélé que son client, qui est le gestionnaire de l’équipe de France des moins de 18 ans (U18) et dirigeait Medhi Narjissi, disparu en Afrique du Sud depuis le 7 août dernier, a déposé une plainte contre la Fédération Française de Rugby (FFR) en raison d’une « dénonciation calomnieuse ».

Stéphane Cambos se défend. L’entraîneur de l’équipe de France U18, dont le joueur Medhi Narjissi est porté disparu depuis le 7 août dernier en Afrique du Sud, après avoir été emporté par une vague lors d’une séance de récupération sur la plage de Dias Beach près du Cap de Bonne Espérance, a décidé de poursuivre la Fédération française de rugby en justice. Dans les pages du journal Sud Ouest de mardi, l’avocat de Cambos explique que son client a été profondément ébranlé de lire dans le rapport de l’organisation, qui remettait en question les conditions de sécurité de cette séance, qu’il aurait été, selon les dires de Maître Arnaud Dupin, « au courant des dangers de la plage en question ».

« Cela revient à le désigner comme responsable de la disparition de Medhi Narjissi, ce qui équivaut à une condamnation publique. Aujourd’hui, on sacrifie un homme, on le cloue au pilori, et on lui impute tous les torts », déplore l’avocat de Cambos. Il affirme que « le programme de cette tournée en Afrique du Sud a été élaboré par la Fédération française de rugby avec le voyagiste » et que, à l’origine, le planning prévoyait une séance de récupération dans l’eau « au retour de l’excursion à l’hôtel ». Un détail très important pour l’avocat, qui déplore que ce point crucial ne soit pas mentionné dans le rapport de la FFR.

Stéphane Cambos a été informé de sa nomination juste avant le départ

« Il a été dit à Stéphane Cambos, malgré ses hésitations : « Tu es trop prudent ». Un aspect que le rapport évite de mentionner est que Stéphane Cambos et Robin Ladauge, le préparateur physique, sont sur un pied d’égalité hiérarchique. Ils sont tous deux cadres techniques nationaux, sans relation de subordination l’un envers l’autre. Si le préparateur a choisi, et c’est l’enquête pénale qui devra le déterminer, de s’écarter du programme établi, c’est sa responsabilité », souligne Maître Dupin.

Maître Turpin insiste également sur les circonstances dans lesquelles son client a été placé à la tête de cette sélection U18, évoquant une désignation de dernière minute. « Stéphane Cambos, à qui l’on donne le titre de « manager de l’équipe de France U18 », a été informé la veille ou l’avant-veille de sa nomination et de son départ pour l’Afrique du Sud, sans aucune lettre de mission définissant ses fonctions. Il a découvert plus tard l’existence d’un ordre de mission non signé par lui, stipulant que les questions de sécurité relevaient de la compétence de son supérieur hiérarchique, le DTN. »