Demba Bamba, le retour au combat. L’été dernier, Demba Bamba, le costaud pilier droit qui fait les beaux jours du rugby tricolore, quitte le LOU Rugby. Il troque le maillot lyonnais pour celui du Racing 92. Mais voilà, arrivée fracassante au mauvais sens du terme : il débarque blessé.
Dure entrée en jeu
Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit lors d’une tournée tumultueuse avec les Bleus en Argentine, Bamba a dû ronger son frein. Ce fut une épreuve corsée pour ce nouveau visage du Racing 92, désireux de prouver sa valeur. Au lieu de fouler le terrain, il côtoie le kiné et le préparateur, loin de ses coéquipiers.
Dans un entretien sincère avec L’Équipe, Demba confie les sombres moments traversés : “Huit mois et demi, voilà combien de temps j’ai dû patienter. Vous imaginez débarquer blessé en pleine période de transition ? Et quand tu ne joues pas, tu as l’impression de ne servir à rien. Ces premiers mois ont été solitaires, avec juste le kiné pour compagnie. Tu te sens absent, presque imposteur dans ton propre club.”
Le jour J : retour sur le terrain
Bamba se souvient avec émotion de sa première session d’entraînement pleine en vue du match à Clermont. “J’étais prêt, vraiment. J’ai jamais autant transpiré ! En mêlée, pas de problème, tout s’enchaîne. J’ai enfin remis les pendules à l’heure après tant de mois perdus." Après Clermont, Bordeaux tombe sous les coups de Demba comme remplaçant, avant de titulariser contre Perpignan en Challenge. “C’était une délivrance, surtout avec une victoire à la clé.”
« La dalle », plus forte que jamais
Demba Bamba le clame haut et fort : “Je suis affamé. À bloc comme un gamin ! Rester loin du terrain, ça te remet les idées en place. Encore un peu de boulot pour retrouver mon meilleur niveau, et il faut gommer quelques kilos superflus. Chaque obstacle m’a renforcé.” Sa détermination est palpable : il rêve d’une carrière continue en équipe nationale et vise déjà la tournée en Nouvelle-Zélande. “Je ne lâcherai rien pour y être.” S’il y a bien un guerrier prêt à en découdre, c’est lui.
