Décision imminente sur la demande de libération de Loick Jammes et Rory Grice.

L’affaire judiciaire impliquant Loïck Jammes et Rory Grice suscite un vif intérêt du public et des médias. Ces deux anciens sportifs professionnels, ayant évolué au sein de l’équipe de Grenoble, ont été confrontés à une lourde condamnation, et leur demande de libération conditionnelle est désormais au centre des débats.

Déroulement de l’audience et contexte judiciaire

Ce mardi a eu lieu l’audience concernant la demande de mise en liberté formulée par Loïck Jammes et Rory Grice. Ces anciens membres de l’équipe de rugby de Grenoble ont été respectivement condamnés à 14 et 12 ans d’incarcération pour leur implication dans une affaire de viol collectif. Les faits, qui remontent à mars 2017 après une rencontre de Top 14 face à l’UBB, incluaient également Denis Coulson, dont la demande de remise en liberté sera examinée plus tard, le 28 janvier.

Depuis le 13 décembre, les deux hommes sont incarcérés en raison du verdict rendu par la cour d’assises de Gironde. Ils ont fait appel de cette décision, et le jugement relatif à leur requête pour obtenir une remise en liberté devrait être prononcé le 11 février.

Arguments de l’accusation et de la défense

Au cours de l’audience, l’opposition à la libération des deux accusés a été mise en avant par l’avocate générale. Cette dernière a insisté sur la sévérité des peines imposées et l’impact qu’entraînerait une décision de libération dans les médias. Elle a également montré des préoccupations quant aux risques de fuite, particulièrement pour Rory Grice, qui possède la nationalité néo-zélandaise, et a manifesté des craintes sur la possibilité de récidive de Loïck Jammes, en se basant sur les dispositions de l’article 144 du code de procédure pénale.

En réponse à ces allégations, l’avocat de Rory Grice, Philipp Fitzgerald, a réfuté les craintes de fuite, rappelant que son client ayant toujours été en conformité avec ses obligations judiciaires, même lors de ses déplacements en Nouvelle-Zélande. Grice, père de trois enfants, a exprimé son aspiration à rejoindre sa famille, en affirmant n’avoir jamais cherché à échapper à la justice.

Déclarations et perspectives pour Loïck Jammes

Loïck Jammes a pris la parole pour insister sur sa demande de libération, abordant les difficultés qu’il éprouve en détention et son ambition de réintégration sociale. Il a déclaré que l’environnement carcéral n’était pas le sien, et a détaillé les démarches qu’il entame en prison pour trouver un emploi, rappelant qu’il détient un CAP en cuisine depuis 2014, obtenu pour anticiper une éventuelle reconversion professionnelle.

Son défenseur, Denis Dreyfus, a souligné l’avenir incertain de Jammes dans le rugby, en raison du fort battage médiatique autour de cette affaire, malgré son engagement avec Provence Rugby jusqu’en 2025. Il a proposé comme alternative une assignation à résidence sous surveillance électronique, en évoquant le respect des conditions établies par le code de procédure pénale.

La conclusion de cette affaire est attendue avec le verdict de la demande de mise en liberté prévu pour le 11 février.