Choc de la semaine : « Les réseaux sociaux pires que la drogue »

Les défis actuels du rugby mondial : entre image et éducation

Un environnement en pleine tourmente

Le milieu du rugby traverse une période particulièrement troublée, marquée par des scandales touchant les joueurs en dehors des terrains. Ces incidents ternissent fortement l’image de ce sport.

Les responsables de l’Alliance des Présidents et des Associations du Rugby de l’Élite, connue sous le nom d’Apare, ont partagé leurs réflexions avec le Midi Olympique.

L’engagement de l’Apare pour un changement positif

Ces dirigeants éclaircissent leur mission : le programme récemment conduit en janvier et février se focalisait sur la sensibilisation à des problématiques d’addiction qui frappent la société en général. On observe bien que le rugby n’est pas épargné, ce qui pousse l’Apare à initier des campagnes de sensibilisation, en ciblant notamment les jeunes.

Face aux événements de l’été dernier, une prise de conscience a émergé parmi les membres de l’Apare : il était urgent d’entreprendre des actions concrètes. Les incidents de l’été (souvenons-nous de l’affaire Jegou-Auradou, par exemple) ont été révélateurs, mais ils ne représentent qu’un aspect visible d’un problème bien plus vaste. Des problématiques de dopage ont été détectées même chez les jeunes sportifs, ce qui démontre que le monde du sport, et du rugby en particulier, ne peut plus ignorer ces réalités.

Paradoxes et responsabilités

Il est contradictoire de penser que le rugby est exempt des comportements liés aux addictions, alors même que la « troisième mi-temps » est devenue un rituel parfois dépassant la simple convivialité. Des tragédies surviennent souvent, telles que des jeunes perdant la vie suite à des soirées trop arrosées. Le moment était donc venu d’agir, d’autant que le rugby défend des valeurs sociales fortes qui devraient en faire un modèle de comportement.

Certains clubs prennent maintenant des initiatives pour repenser la troisième mi-temps, éduquant les jeunes à l’idée qu’il est possible de se divertir sans alcool ni drogues. Ces bonnes pratiques sont en train d’être recensées pour être ensuite diffusées à travers les clubs, dans le but de susciter une réflexion et de sensibiliser à des risques souvent associés aux adultes, mais qui concernent en réalité des tranches d’âge beaucoup plus jeunes.

Les défis des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux représentent un enjeu majeur dans ces problématiques d’addiction. L’Apare a réalisé à quel point ces plateformes sont liées à de nombreux comportements dangereux. Elles permettent la propagation exponentielle de défis insensés et d’images idéalisées, exacerbant les dynamiques de groupe. Il est crucial d’éduquer les jeunes à prendre du recul par rapport à ces plateformes, de leur apprendre à évaluer leurs actions en ligne. Errements numériques et addiction sont souvent comparables, voire plus redoutables que la drogue en raison de leur accessibilité.

La surconnectivité actuelle peut mener à une désocialisation alarmante, amplifiant un sentiment de solitude malgré la connectivité constante. Dans la foule numérique, l’isolement est plus présent que jamais.