Dans le monde du rugby professionnel, chaque rencontre est un défi et chaque joueur un pilier potentiel pour son équipe. À l’Union Bordeaux-Bègles, Ben Tameifuna incarne ce rôle à la perfection. Dimanche soir, dans le cadre de la 19ème journée du Top 14, il sera aux côtés de ses coéquipiers pour affronter le Stade-Toulousain. Découvrons ensemble le parcours semé d’embuches de ce joueur emblématique en cette saison.
Un début de saison marqué par des défis personnels et sportifs
Le pilier de l’Union Bordeaux-Bègles, Ben Tameifuna, a rencontré plusieurs obstacles au début de la saison qui ont entravé ses performances habituelles. Après un retour depuis les Tonga, où il a séjourné durant plusieurs mois, Tameifuna a dû s’adapter en vitesse à de nouvelles tactiques, notamment en ce qui concerne les systèmes de mêlée. Ce changement ne s’est pas fait sans difficulté, comme il l’admet lors d’une interview avec un média local. L’une de ses prestations inférieures à la norme a eu lieu face à Montpellier, où il était loin de son meilleur niveau, rendant cette période particulièrement éprouvante pour lui.
Un mea culpa envers ses coéquipiers
Ben Tameifuna n’hésite pas à assumer la responsabilité des déboires de la mêlée de l’UBB durant cette période. Il reconnaît ne pas avoir réussi à trouver une bonne connexion avec son talonneur et admet que la ligne de mêlée fonctionnait mieux en son absence. Ce constat l’a poussé à réévaluer et à modifier sa manière de jouer afin d’améliorer son intégration dans l’équipe.
Des épreuves familiales difficiles
Au-delà des enjeux sportifs, Ben Tameifuna a également dû faire face à des moments douloureux sur le plan personnel. Le décès de sa sœur a été une épreuve particulièrement difficile. Très proche d’elle, il se rappelle que sa sœur était toujours présente pour l’aider lors de moments difficiles, mais des complications liées à son diabète ont eu raison de sa santé. Le club a soutenu Ben dans cette épreuve, lui permettant de rentrer en Nouvelle-Zélande pour être auprès de sa famille. De retour sur le terrain à temps pour affronter les Sharks en Champions Cup, Ben Tameifuna a su mobiliser ses forces pour honorer sa sœur en jouant ce match.
Un soutien constant et une autre absence pour raisons familiales
Peu après son retour, une nouvelle urgence familiale a contraint Ben Tameifuna à retourner dans son pays d’origine. Cette fois, c’est sa mère qui était tombée gravement malade. Sa famille lui a demandé de revenir, ce qu’il a pu faire grâce à la compréhension et à l’accord des entraîneurs de l’UBB, Yannick Bru en particulier. Cette faculté pour le club de mettre la famille en priorité a beaucoup compté pour le joueur, qui se sent redevable envers son équipe.
Un retour en force sur le terrain
De retour en France, Ben Tameifuna a réussi à retrouver son niveau de jeu lors des matchs contre Clermont et Perpignan. Il attribue cette résilience à une force mentale qu’il a dû puiser au plus profond de lui-même. Malgré les mois éprouvants, le rugby reste une passion faite de hauts et de bas, et sur le terrain, il avait à cœur de donner sa pleine mesure. Après avoir pris du recul et bénéficié de deux semaines de repos en janvier, il a réussi à se concentrer à nouveau sur sa mission, dédiant ses performances à sa sœur disparue, mais aussi à ses coéquipiers. Les messages de soutien qu’il a reçus de leur part l’ont particulièrement touché et motivé à donner le meilleur de lui-même.
Une philosophie inspirante pour l’avenir
Ben Tameifuna conclut ses réflexions par une citation inspirante de Mohammed Ali qui guide son quotidien : « Souffre maintenant et vis le reste de ta vie comme un champion. » Cette pensée l’encourage à regarder au-delà des douleurs actuelles, en espérant que les sacrifices d’aujourd’hui se transforment en succès futurs.
Prêt pour le prochain défi
Avant d’affronter Toulouse, le pilier bordelais affirme se sentir en confiance. Le temps de récupération fut bénéfique, notamment grâce à des entraînements personnels et à l’énergie positive insufflée par le retour des joueurs de l’équipe de France, ce qui a renforcé la confiance collective.