Ça plane pour l’Aviron Bayonnais cette saison. Les Basques défendent chèrement leur peau dans le Top 14 et pourraient, fait historique, décrocher leur ticket pour la phase finale. Voilà une première européenne qui titille l’imaginaire collectif, même si le coach Grégory Patat préfère garder les pieds sur terre. Interviewé par Midi Olympique, le capitaine de bord prévient les supporters de l’Aviron : ce championnat, c’est un marathon, pas un sprint.
Toujours sur le pont
Grégory Patat se refuse à fêter trop tôt les exploits de son équipe. Pour lui, pas question de dresser le bilan avant le coup de sifflet final. « La saison n’est pas encore réussie. On a encore six matchs à se coltiner, et chaque point va peser lourd dans la balance. Rester sur le qui-vive, c’est notre priorité, car la concurrence ne lâche rien. Certes, on tient une quatrième place bien méritée au bout de 20 journées, mais le chemin est encore long. »
Avis de tempête sur les complexes
Désormais libérés de leurs complexes, les Basques jouent crânement leur chance. « Personne n’aurait parié un kopeck sur notre quatrième position à ce stade. Mais nos performances parlent pour nous. Finis les complexes, place à l’ambition : viser les phases finales, c’est maintenant ou jamais. »
Merci, Camille !
Dans cette épopée, Grégory Patat n’oublie pas de saluer un acteur clé : Camille Lopez. « Nous avons grandi ensemble, avec un projet qui a tenu la route. Quand je suis arrivé, c’était le grand flou : Pro D2 ou Top 14, mystère. Mais on a su bâtir, séduire des soldats de Pro D2, et Camille a été énorme. »
Leçons toulousaines
Les matches contre l’ogre toulousain, véritables mines de leçons, ont marqué au fer rouge l’entraîneur. « Se frotter aux meilleurs, ça forge le caractère. Toulouse est une référence. Notre rencontre à domicile a été une belle claque – même si jouer lors des doublons, ce n’était pas un cadeau. Leur intensité a révélé nos carences et nous montre la route à suivre. »
Extérieur fragile
L’entraîneur ne se voile pas la face : « La régularité, voilà notre talon d’Achille, surtout quand on se déplace. Chez nous, on bétonne, mais à l’extérieur ? On a encore trop d’absences, des périodes faméliques où la maîtrise nous file entre les doigts. »