Auradou-Jégou : Dénonciation de Fake News

Les avocats se livrent une lutte intense concernant le cas des joueurs de rugby Hugo Auradou et Oscar Jégou, qui sont actuellement incarcérés en Argentine.

Accusés et emprisonnés en Argentine pour un supposé viol aggravé après un match entre le XV de France et les Pumas le 6 juillet dernier, Hugo Auradou et Oscar Jégou ont récemment été déplacés de la prison de Mendoza à une résidence surveillée. « Vu le niveau de preuve et l’absence de risque procédural, une assignation à résidence avec une caution personnelle peut être octroyée à chacun », annonce un communiqué du bureau du procureur de Mendoza.

Ces nouvelles conditions de détention plus clémentes ont été un soulagement pour la défense des deux joueurs de rugby, qui continuent de proclamer leur innocence et affirment que la relation avec la plaignante de 39 ans était consentie. Cette version des faits est vigoureusement contestée par l’avocate de la victime présumée, qui a récemment partagé par voie de presse argentine un rapport médical détaillant une « quinzaine de blessures », comprenant « des lésions dans les parties intimes, divers hématomes sur le menton, la paupière gauche, les deux jambes, les fesses, l’entrejambe, la poitrine et le thorax, ainsi que des éraflures à l’omoplate ».

« Des informations extrapolées et décontextualisées »

Devant ce rapport médico-légal, Antoine Vey, l’avocat français d’Oscar Jégou et Hugo Auradou, s’insurge dans une interview accordée à Apolline de Malherbe de BFM TV : « Ce sont des fausses informations totales car la presse argentine ne fonctionne pas comme la presse française ! L’avocate de la plaignante diffuse des informations complètement sorties de leur contexte et extrapolées. »

Il poursuit : « On entend depuis deux jours parler de lésions dramatiques. Il n’y a rien d’alarmant. Ce sont des photos soumises à une experte à Mendoza qui a rédigé un rapport de 10 pages pour expliquer ce qu’elle pense. On parle de micro-lésions ou de marques – il y en a 14 – mais elle ne dit jamais qu’elles sont causées par des coups. La plaignante soutient qu’elle a reçu des coups au cou, mais aucune marque n’apparaît. Ces micro-lésions ou marques peuvent être causées par la prise d’anticoagulants ou par une extraction dentaire… Et il n’y a pas de lésions dans les parties intimes, l’experte l’exclut ! »