À la veille du coup d’envoi du Championnat d’Europe féminin de handball, co-organisé par la Suisse, la Hongrie et l’Autriche, concentrons-nous sur les équipes favorites qui se démarquent. Parmi elles, la France et la Norvège semblent prêtes à briller dans cette compétition très attendue.
Les prétendantes au trône : France et Norvège en pole position
Le Championnat d’Europe féminin s’annonce très compétitif, mais un duo de favoris émerge clairement parmi les 24 équipes participantes. La France et la Norvège, qui s’étaient déjà affrontées lors de la finale des Jeux Olympiques à Paris l’an passé, représentent les principales prétendantes. Lors de cette confrontation, les Norvégiennes ont pris le dessus avec un score de 29 à 21. Les six dernières éditions du tournoi ont vu ces deux nations se partager les titres, ce qui laisse présager un nouveau duel entre elles pour décrocher le titre ultime le 15 décembre prochain à Vienne, en Autriche.
La Norvège, bien que privée de sa meneuse Stine Oftedal, fraîchement retraitée, et de l’attaquante gauchère Nora Mörk, absente pour raisons familiales, reste une équipe redoutable. Parmi les joueuses clés figurent les gardiennes Lunde-Solberg et la talentueuse demi-centre Henny Reistad. Elles auront l’ambition de rendre hommage à leur légendaire entraîneur Thorir Hergeirsson, en lice pour un dernier triomphe après 15 ans de succès à la tête de l’équipe.
Quant à l’équipe de France, elle s’avance dans ce championnat dans des circonstances différentes. Les Bleues inaugureront ce tournoi sans leur emblématique sélectionneur Olivier Krumbholz, remplacé par son ancien adjoint Sébastien Gardillou, dont le début de mandat est marqué par un bilan mitigé de deux victoires pour deux défaites. Par ailleurs, le groupe français reste quasiment inchangé depuis les derniers JO, mis à part l’absence de Méline Nocandy, blessée, et de Cleopâtra Darleux, non retenue. Les atouts français incluent des joueuses de talent comme Estelle Nze Minko, Pauletta Foppa et Tamara Horacek, et leur moitié de tableau semble plus accessible que celle de la Norvège.
La Suède : À la recherche d’un cap à franchir
La Suède, figure de proue du handball féminin, s’est distinguée par une performance remarquable aux JO où elle a frôlé la victoire face à la France en demi-finale, s’inclinant 31-28 après prolongations. Fortes d’une équipe complète et aguerrie, les Suédoises disposent d’une belle opportunité dans ce championnat, bénéficient d’un parcours favorable similaire à celui des Françaises.
Le Danemark : Un outsider persistant
Le Danemark s’impose traditionnellement comme le principal outsider derrière la France et la Norvège, notamment avec ses quatre podiums consécutifs. Néanmoins, le sélectionneur Jesper Jensen a pris une décision audacieuse en renonçant à quatre piliers de son effectif : la gardienne Sandra Toft, la pivot Kathrine Heindahl et les arrières droites Louise Burgaard et Mette Tranborg. Un choix audacieux qui repose toujours sur la présence de leaders tels que Kristina Jørgensen et les sœurs Rikke et Sarah Iversen.
Les ambitions des Pays-Bas et de la Hongrie
Sous la direction du Suédois Henrik Signell, les Néerlandaises rêvent de renouer avec la finale qu’elles n’ont plus atteinte depuis leur titre mondial en 2019. Les expérimentées Lois Abbingh et autres cadres devront faire face à l’absence notable d’Estavana Polman et à celle de Kelly Dulfer, qui a sollicité un temps de repos.
En tant que pays hôte, la Hongrie compte sur l’appui de ses supporters avec l’organisation de ses matchs de poule à Debrecen. Fortes d’une équipe jeune, à l’image de la prodigieuse demi-centre Petra Vamos, les Hongroises espèrent progresser dans la moitié de tableau favorable des Françaises pour accéder aux demi-finales.
L’Allemagne : Préparer le terrain pour le Mondial 2025
L’Allemagne, bien que déçue par son retour discret aux JO avec une élimination en huitièmes de finale, aspire à faire meilleure figure dans cet Euro. Toujours portée par l’efficace scoreuse Emily Bölk, la formation allemande vise à renforcer sa confiance avant d’accueillir la Coupe du monde en 2025. Cependant, le défi s’annonce de taille puisqu’elles devront affronter la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas dans leur partie de tableau compétitive.