Thierry Henry frustré par la préparation avant les JO : faire la liste, une corvée

Dans une récente interview tenue avec les journalistes d’Eurosport, Thierry Henry, ayant la double casquette de sélectionneur de l’équipe de France Espoirs et de l’équipe olympique, a exprimé sa frustration face à l’attitude de certains clubs réticents à libérer leurs joueurs pour les Jeux Olympiques.

La difficulté de constituer une équipe compétitive

Le processus de formation de l’équipe s’est avéré complexe et exaspérant pour Henry. «Établir la liste des joueurs convoqués et ensuitre attendre anxieusement de découvrir quels seront ceux qui pourront réellement se joindre à nous a été particulièrement pénible. Cette période a été jonchée d’incertitudes, avec des réponses variées allant de ‘non’, à ‘peut-être oui’, ou encore ‘peut-être non’, sans oublier les ‘oui, certainement’ qui se sont mués en ‘finalement, non’. Bien que la situation puisse encore évoluer, je ressens un soulagement car nous sommes enfin dans une phase opérationnelle avec une équipe complète. Je ne suis plus obligé de passer mon temps au téléphone pour confirmer la disponibilité de chaque joueur», a-t-il raconté avec une pointe d’agacement.

Henry a mis en avant les défis inhérents à sa fonction d’entraîneur, soulignant les difficultés supplémentaires rencontrées en raison de l’incertitude qui plane sur la composition finale de l’équipe. «Lorsqu’on est entraîneur, on essaye de mettre au point une stratégie de jeu, de déterminer quelles seront les configurations qui vont s’articuler sur le terrain, que ce soit en attaque, en défense ou au milieu de terrain. Toutefois, lorsque l’on commence à perdre des joueurs, l’exercice devient particulièrement compliqué. À un certain point, nous étions même en-dessous du seuil des 22 joueurs requis», se désole-t-il.

Pour conclure, Thierry Henry a également commenté l’état de préparation de ses concurrents, soulignant un désavantage notable pour son équipe. «Les équipes argentines ont déjà pu bénéficier de trois ou quatre matchs amicaux tandis que d’autres équipes viennent de terminer leur participation à la Coupe d’Asie. Ces équipes ont donc acquis une expérience et une cohésion de jeu que nous n’avons pas eu l’opportunité de développer à ce jour», a-t-il expliqué, pointant du doigt le gap d’expérience et de préparation par rapport à ses adversaires.