Le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, se retrouve au centre de plusieurs révélations troublantes sur des pratiques controversées au sein du club. Un documentaire diffusé sur France 2 a mis en lumière les stratégies de pression employées par la direction du PSG, notamment à travers une « armée numérique » visant à influencer l’opinion publique et à exercer une pression sur les joueurs.
PSG: Une armée numérique dévouée à Nasser Al-Khelaïfi
Le reportage Complément d’Enquête, diffusé ce jeudi sur France 2, a révélé les aspects sombres du PSG sous la gouvernance de Nasser Al-Khelaïfi. Un des éléments les plus perturbants est l’existence d’une « armée numérique » mise en place pour faire pression sur les joueurs et attaquer les détracteurs du club sur les réseaux sociaux.
Ce dispositif d’influence, sous la direction de Jean-Martial Ribes, l’ancien directeur de la communication du PSG, impliquait le recours à une agence basée en Tunisie pour contrer ceux qui critiquaient le club. Le chef de cette stratégie numérique a expliqué les actions menées, déclarant : « Ils voulaient que l’on parle toujours favorablement du PSG. Si un compte influent dénigrait le PSG, ils cherchaient à le démolir ! » Il a aussi ajouté que des pressions étaient exercées sur des joueurs tels qu’Adrien Rabiot.
Des procédés douteux envers les joueurs du PSG
« Rabiot, le souci, c’était sa mère lors des négociations, donc il fallait le rendre impopulaire parmi les supporters », a-t-il rapporté. Cette manipulation de l’opinion allait jusqu’à viser des journalistes et des médias critiques comme L’Équipe ou Mediapart. Les pratiques de Nasser Al-Khelaïfi et de son équipe ne se limitaient pas à cela. Le documentaire a aussi exposé les pressions exercées sur des joueurs stars comme Kylian Mbappé et Neymar.
Concernant Neymar, l’ex-directeur de la communication, Jean-Martial Ribes, aurait ordonné de s’en prendre à un supporter après un incident en tribunes. « Il faut monter un dossier rapide sur lui. Possède-t-il un casier ? », aurait exigé Ribes pour discréditer le fan. Ces méthodes soulèvent des interrogations éthiques et légales sérieuses. D’autres révélations se sont concentrées sur les pratiques internes du PSG, notamment avec Hicham, l’ancien majordome de Nasser Al-Khelaïfi, qui a témoigné de ses conditions de travail au sein de la résidence du président.
« Je n’avais pas le droit de voir ma famille, je devais rester avec lui 24 heures sur 24 », a-t-il confié, décrivant un environnement de travail toxique marqué par des injures et des pressions psychologiques incessantes. Hicham a également révélé une tentative d’enlèvement, alors qu’il était pris entre les exigences de son employeur et une situation de plus en plus périlleuse.
L’ombre d’un scandale financier et politique
Le documentaire est allé plus loin en évoquant des affaires politiques et financières impliquant Nasser Al-Khelaïfi. Des documents sensibles et des vidéos privées auraient été détruits ou cachés de manière suspecte. L’affaire des Football Leaks et les barbouzeries entourant le PSG continuent de faire l’objet d’enquêtes. Le rôle de l’émir du Qatar et de certains lobbyistes dans ces affaires reste ambigu, mais les accusations de manipulation et d’intimidation deviennent de plus en plus alarmantes.
En résumé, cette enquête dévoile un Nasser Al-Khelaïfi bien loin de l’image publique d’un dirigeant moderne et ambitieux. Les méthodes utilisées par le PSG, sur le terrain comme en dehors, suscitent désormais des interrogations sur la véritable nature du pouvoir dans le football. Ces nouvelles révélations pourraient avoir des conséquences lourdes pour l’image du club et de son président.