Salaires impayés et audiences en chute : le fiasco en Arabie Saoudite

La Saudi Pro League, malgré des dépenses considérables pour attirer des joueurs de renommée mondiale, peine à captiver le public français. Même l’arrivée de légendes telles que Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et Neymar n’a pas suffi à créer un véritable intérêt. Pourquoi cette ligue, avec tout son potentiel, n’arrive-t-elle pas à percer dans l’Hexagone ?

Un engouement qui tarde à venir

Les chiffres d’audience révèlent une réalité bien moins reluisante qu’espérée. D’après les informations de L’Équipe, le match récent entre Al-Nassr et Damac diffusé sur Canal+ Foot n’a attiré que 4 000 téléspectateurs. Un tel désintérêt se manifeste aussi dans les stades. Même les installations de clubs tels qu’Al-Ittihad, à l’instar du Stade Roi-Abdallah pouvant accueillir 62 000 spectateurs, se retrouvent souvent à moitié vides.

Des investissements sans retours visibles

Au-delà de l’absence de public, des problématiques financières entachent la réputation de la Saudi Pro League. Bien que la ligue ait investi dans une production de pointe, avec l’utilisation de drones, spider-cams et une multitude de caméras pour chaque match, des plaintes émergent concernant des retards de paiement. Un technicien raconte à L’Équipe qu’il attend encore 7 000 euros de salaires impayés. Ces retards ont poussé François Lanaud, un réalisateur de renom, à mettre fin à sa collaboration avec la SPL, soulignant ainsi les dysfonctionnements existants.

Les ambitions saoudiennes de rivaliser avec les ligues les plus prestigieuses à l’échelle mondiale demeurent pour l’instant un vœu pieux. Avec les contrats de diffusion qui approchent de leur terme à la fin de la saison, il reste à voir si des chaînes comme Canal+ choisiront de les renouveler. Pour que la Saudi Pro League puisse asseoir sa légitimité, il est impératif qu’elle s’attaque à ces problèmes structurels et renforce sa gestion financière.