Les Supporters de l’AS Saint-Étienne se Mobilisent : Le Chaudron Résiste !
La ville de Saint-Étienne a été le théâtre d’une mobilisation massive où des milliers de supporters de l’AS Saint-Étienne ont montré leur désaccord samedi dernier, le 29 mars. L’objectif de ce rassemblement était de s’opposer à la suppression des groupes Magic Fans et Green Angels, deux piliers des supporters ultras du club, menacés de dissoudre par l’autorité intérieure. Face à cette décision qu’ils estiment démesurée et sans efficacité, de nombreux visages emblématiques, tant de la politique que de la gestion du club, ont exprimé leur soutien.
« Le Chaudron, c’est pour toujours ! » : Saint-Étienne se soulève pour ses Ultras
Ce jour-là, les supporters se sont d’abord réunis sur la place Jean Jaurès, exprimant leur détermination par leur nombre et leur enthousiasme. À leur tête, figure le cortège impressionnant qui s’est ensuite dirigé vers le stade mythique de Geoffroy-Guichard, traversant la ville avec énergie et chants. La descente de la Grand-Rue a vibré au son des slogans et des fumigènes, illustrant de manière éclatante l’engagement inébranlable des fans pour leur équipe et ses valeurs.
Sur l’esplanade dédiée à Robert-Herbin, Ivan Gazidis, le président du club, a pris la parole avec beaucoup d’émotion et de conviction devant une foule compacte et passionnée. Il a ardemment défendu les associations de supporters, critiquant fortement le projet de dissolution impulsé par un ministre positionné à l’extrême de l’échiquier politique, jugeant cette mesure dénuée de justice et fondée sur des motifs erronés. Avec des mots chargés de reconnaissance, il a salué la force collective des présents, avant de rappeler avec vigueur le message du jour : « Le Chaudron ne se dissout pas ! » Cependant, cette démonstration de soutien et de solidarité de la part des Stéphanois n’a guère influencé la position du ministre de l’Intérieur.
Dissolutions et Tensions : La Riposte Gouvernementale
Déterminé et inflexible, Bruno Retailleau a réaffirmé sa position à travers un communiqué dense, prétendant que les enceintes sportives sont devenues des terrains incontrôlés. Sa rhétorique s’appuie sur des chiffres discutables à propos du déploiement policier, déjà contestés par Pierre Barthélémy, avocat des fervents de Saint-Étienne et des groupes nationaux de supporters. Le ministre met en avant des statistiques inquiétantes quant à l’escalade de violence observée depuis le lancement de la saison 2024/2025 dans les matchs de football professionnel. Il énumère divers incidents et revendique les arrestations survenues, suscitant ainsi des interrogations sur la sécurité dans les stades pour les familles cherchant à vivre leur passion sereinement.
Bruno Retailleau confirme que le suivi actif des démarches engagées contre les groupes de supporters stéphanois, mais aussi contre d’autres groupes, est en cours, en insistant sur la nécessité de prendre ces mesures drastiques face à des comportements suspects et incontrôlés. Il compare ces historiques associations solidement implantées, représentant largement les fervents supporters, avec des groupes mineurs aux activités douteuses, soulignant ainsi la difficulté et l’urgence de la situation.
Le ministère, même face à la mobilisation fidèle et au soutien politique de certains élus, ne semble pas fléchir dans sa volonté de poursuivre les dissolutions. C’est un procès national à plusieurs revendications qui s’ébauche donc, potentiellement chargé de conséquences pour l’avenir des scènes audiovisuelles dans divers clubs à travers l’Hexagone.