Rabiot réagit aux banderoles affichées contre lui

Après une victoire sans appel de Paris SG contre l’OM dimanche, le « Classique » du football français a pris un tournant inattendu, suscitant une vive réaction lundi de la part d’Adrien Rabiot et de sa famille face aux banderoles injurieuses déployées à leur encontre au Parc des Princes.

Réactions de Rabiot face aux insultes

La rencontre, bien qu’intense sur le terrain, a eu un écho retentissant hors du stade. Sur son compte Instagram, Adrien Rabiot n’a pas caché son indignation face aux insultes reçues, notamment celles visant sa mère et son père décédé. Dans une publication, il a averti : « Insulter une mère et un père décédé… Tout se paie un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi. » L’ex-joueur du PSG ne s’est pas arrêté là et a également ciblé Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, en affirmant : « Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas. »

Dimanche, lors de ce match au Parc des Princes où l’OM s’est incliné 3-1, Rabiot a été accueilli par des huées et des chants hostiles. Les supporteurs parisiens ont déployé des banderoles offensantes, l’une d’elles ciblant explicitement sa mère, gestionnaire de ses intérêts, et évoquant son père, décédé en 2019 après avoir longtemps souffert d’une condition neurologique sévère.

Mesures envisagées et solidarité

Lundi après-midi, Véronique Rabiot a confirmé à l’AFP son intention de porter plainte suite à ces incidents, une annonce qu’elle avait déjà faite sur Radio France le matin même. Elle a déclaré fermement : « Je vous le confirme, bien sûr. Je suis déterminée. Parce que c’est allé trop loin, c’est trop. » Bien qu’habituée aux critiques ciblant son fils ou elle-même, elle a exprimé sa douleur face aux attaques contre son défunt mari, regrettant le manque de réactions immédiates dimanche soir.

Après le départ de Rabiot du PSG en 2019, ce dernier a laissé des tensions irrésolues avec le club. Mais suite à ces événements, de nombreux soutiens se sont manifestés pour défendre le joueur de l’équipe de France. Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, a condamné les insultes jugées abjectes et inacceptables de certains supporters. De son côté, Benoît Payan, le maire de Marseille, a interpellé la Ligue de football professionnel et le PSG, exigeant une réponse claire et apportant son appui à Rabiot et sa famille.

Karl Olive, député des Yvelines et membre du Conseil d’administration de la LFP, a évoqué avoir alerté la commission d’éthique, insistant sur la nécessité de traiter les fauteurs de troubles des stades avec une sévérité exemplaire. À ce moment, ni l’OM ni le PSG n’ont encore réagi officiellement, mais le PSG pourrait bientôt faire face à des mesures disciplinaires.

Réactions de l’OM aux incidents

L’Olympique de Marseille a également pris position en condamnant les agressions verbales visant Adrien Rabiot et sa famille, qualifiant ces actes d’ignobles et inacceptables. Dans un communiqué, le club marseillais a exprimé sa solidarité avec Rabiot et sa volonté de se joindre à la plainte déposée par la famille du joueur. Les banderoles et chants hostiles du Parc des Princes ont été fermement réprouvés, et l’OM a appelé à une unité dans le football à travers un comportement digne et respectueux envers tous les acteurs du jeu.

Véronique Rabiot, bien qu’ayant l’habitude des attaques personnelles, a maintenu sa décision de recourir à la justice, répétant sa détermination à agir suite à cette escalade inacceptable des insultes, surtout celles touchant la mémoire du père de ses enfants.