Mercredi, l’équipe de Monaco a subi une défaite au Stade Louis-II face au Benfica Lisbonne (0-1) lors du match aller des barrages de la Ligue des champions. Après avoir joué en infériorité numérique pendant plus de 40 minutes, ils devront s’imposer mardi au Portugal pour espérer passer au tour suivant.
Monaco face à un défi de taille à Lisbonne
Déjà vaincue par l’équipe portugaise sur son propre terrain (3-2) lors de la cinquième journée des matchs de poule de la compétition, Monaco doit réaliser un véritable exploit ce mardi au Stade de la Luz de Lisbonne. L’enjeu est de taille, car une victoire permettrait à Monaco de devenir le troisième club français à se qualifier pour les huitièmes de finale de cette compétition.
Cependant, la tâche s’annonce particulièrement ardue. Les hommes d’Adi Hütter ont montré un manque de contrôle lors du match aller, avec un niveau technique global décevant. Monaco n’a pas su garder son calme, ce qui s’est illustré par l’exclusion de son milieu défensif libyen qui avait déjà été averti (52ème minute). Cette nervosité chronique a enrayé la mécanique monégasque.
Monaco n’a pas réussi à dynamiser un match que Denis Zakaria et ses coéquipiers estimaient crucial pour la suite de leur saison. Malheureusement, la performance collective et le niveau technique attendu des joueurs du Rocher étaient insuffisants pour espérer inverser le cours de la compétition.
De plus, Monaco sera affaiblie au Portugal avec les absences de Vanderson et Zakaria, tous deux suspendus après avoir écopé d’un carton jaune en fin de rencontre (79ème minute pour Vanderson, 90ème pour Zakaria).
Cette victoire à domicile de Benfica, grâce notamment à un but de l’incontournable Vangelis Pavlidis — auteur de huit réalisations lors de ses six derniers matchs — place Benfica dans une position favorable pour viser une qualification mardi prochain.
Salisu surclassé par Pavlidis
Fidèle à sa philosophie offensive, Adi Hütter avait tout de même misé sur une formation très portée vers l’avant, avec le duo d’attaquants Breel Embolo et Mika Biereth. Mais le stade Louis-II a encore été envahi par les chants des 2 000 supporteurs lisboètes.
Bien que Maghnès Akliouche ait été le premier à se montrer dangereux après une déviation astucieuse d’Aleksandr Golovin, nécessitant une belle intervention du gardien de Benfica, Anatoly Trubun (9ème minute), les Monégasques ont affronté une première période difficile.
En cause, le pressing résolu des joueurs de Benfica, orchestré de main de maître par Florentino, qui a un temps évolué à Monaco sans grand succès. Les erreurs techniques des Monégasques ont été trop nombreuses. Parmi celles-ci, une relance manquée de Mohammed Salisu qui a failli profiter à Alvaro Carreras (4ème minute), une perte de balle par Thilo Kehrer obligeant un repli collectif d’urgence (8ème minute), et enfin, une glissade de Salisu juste avant la pause qui a permis une tentative cadrée de Carreras, stoppée par Radoslaw Majecki (44ème minute).
Au retour des vestiaires, les Portugais ont accentué leur pression. Lancé en profondeur par Tomas Araujo, Pavlidis a remporté son duel contre Salisu et a trompé Majecki avec une belle finition (0-1, 48ème minute). Dans la foulée, Al-Musrati a été expulsé (52ème minute), amplifiant les difficultés de Monaco.
Les entrées de Takumi Minamino et Eliesse Ben Seghir n’ont apporté aucune solution. Malgré un engagement de tous les instants, Embolo n’a pas réussi à égaliser. En fin de rencontre, et bien que réduits à dix, les Monégasques ont évité un second but, une maigre consolation au terme d’une soirée éprouvante…