Première intervention de Klopp dans ses nouvelles fonctions
Lors de son premier discours en tant que titulaire de son nouveau poste, devant environ cent journalistes réunis au ‘Hangar 7’, un musée aéronautique appartenant à la célèbre marque au taureau rouge, situé à l’aéroport de Salzbourg, l’ancien entraîneur de 57 ans a évoqué l’équipe parisienne de Ligue 2 récemment acquise par la Famille Arnault, avec une participation minoritaire de Red Bull.
Klopp a commencé son intervention par une plaisanterie, seulement trois jours après avoir assisté à son premier match du PFC au stade Charléty contre Amiens (victoire 1-0). « La dernière fois que j’ai vu un match d’aussi loin, c’était à la télévision. Dans un stade comme celui-là, il est difficile de créer une ambiance », a-t-il plaisanté, faisant référence à une enceinte qui ne répond pas vraiment aux exigences d’un club aspirant à jouer dans l’élite.
« J’ai aussi visité le centre d’entraînement qui m’a rappelé celui de mon premier club, il y a vingt ans », a-t-il ajouté. Ayant commencé sa nouvelle carrière le 1er janvier, sept mois après avoir quitté les ‘Reds’, Klopp a mis en avant le travail de développement qu’il supervise pour ce club parisien, désormais sous l’influence de Red Bull.
« Tout comme pour les autres clubs que nous avons en Allemagne, en Autriche, au Brésil, aux États-Unis et au Japon, il faudra du temps pour leur permettre de franchir un nouveau cap », a expliqué le technicien allemand. Après 18 journées, le Paris FC se positionne en deuxième position de la Ligue 2, à égalité de points avec le leader Lorient. Les deux premiers accèderont à la Ligue 1, tandis que le troisième disputera un barrage pour la montée.
« L’équipe en place à Paris fait un excellent travail », a soutenu Klopp, sous-entendant qu’il ne souhaite pas s’impliquer au quotidien dans le fonctionnement du club parisien, bien qu’il se montre enthousiaste à l’idée de collaborer avec la famille Arnault, spécialement Antoine, le fils du célèbre milliardaire Bernard Arnault et nouvelle figure de proue du club, pour mener le Paris FC vers de nouveaux horizons.
« Paris mérite-t-elle d’avoir deux clubs ? »
« Cette ville incroyable mérite bien d’avoir deux clubs en Ligue 1 », a affirmé à ses côtés Oliver Mintzlaff, le dirigeant des projets et investissements de Red Bull, responsable pour l’arrivée de Klopp au sein du groupe autrichien. « Si ce n’est pas pour cette saison, nous ferons tout pour que cela devienne réalité lors de la suivante, » a-t-il ajouté. « La Ligue 2, peu importe le pays, est une division extrêmement compétitive », a commenté Klopp. « Les équipes ont un niveau assez similaire et les promotions se jouent souvent sur des détails. »
En ce qui concerne son rôle chez Red Bull, Klopp a exprimé son souhait de « développer le football de nos clubs, pour nos joueurs, découvrir de nouveaux talents, mais aussi pour le football dans son ensemble. Quelqu’un doit s’en charger ». Cependant, il n’est pas entré dans le détail.
« J’ai des idées, mais si je les partage aujourd’hui et qu’elles ne se concrétisent pas assez vite, vous allez me demander : ‘alors ?' », a-t-il déclaré avec son habituelle flamboyance.
Des opinions bien tranchées
Une énergie et des opinions qui restent acérées, surtout concernant la Coupe du Monde des clubs, cette nouvelle compétition de la Fifa qui a créé des débats cet été et à laquelle le Red Bull Salzbourg participera.
« Dois-je dire que j’apprécie cette compétition ? Je ne l’apprécie toujours pas, je la trouve inutile », a-t-il mentionné. « Il y a beaucoup trop de blessures dans le football en Europe. Il est impératif de diminuer le nombre de matchs », a-t-il affirmé. « Il faut soit moins de matchs, soit des effectifs plus larges, il n’y a pas d’autre solution », a-t-il insisté.
Ce qui est certain, c’est que Klopp ne prévoit pas de prendre en charge une équipe pour le moment. « Je ne serai pas le coach d’une équipe Red Bull, c’est une décision claire », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il souhaite voir les entraîneurs des clubs Red Bull rester « en poste pendant 10 ans », tout en ne fermant pas totalement la porte à un éventuel retour sur le banc dans quelques années.