Dans un contexte de renouvellement sous la direction de Thiago Motta, la Juventus de Turin se confronte à des défis à la fois financiers et sportifs, rendant plus complexe sa mission de dominer à nouveau la Serie A.
Une saison lancée sous le signe de la rénovation
La Juventus de Turin avait connu un début de saison 2024/25 plein de promesses en août, réussissant à enchaîner deux victoires significatives par 3-0. Ces performances initiales ont confirmé la pertinence des choix effectués par la direction sportive, qui avait opté pour le lancement d’une nouvelle dynamique sous l’égide de Thiago Motta. Ce nouveau projet portait sur un rajeunissement de l’équipe, impliquant des décisions clés telles que celle de suggérer à Paul Pogba de chercher un nouveau club suivant une réduction de sa suspension.
Sur le plan des transferts, le club bianconero a agi avec vigueur en renforçant son effectif grâce à l’arrivée de nouvelles recrues : Michele Di Gregorio, Pierre Kalulu, Nico Gonzalez, Francisco Conceição et Teun Koopmeiners. L’objectif était d’apporter un souffle de jeunesse tout en misant sur des talents prometteurs pour l’avenir de l’équipe.
Le poids des transferts échelonnés
À l’instar de nombreuses équipes de Serie A, la Juventus a procédé à ses transferts en échelonnant les paiements, ce qui alourdit les finances du club. D’après les informations de La Gazzetta dello Sport, le modèle de paiements différés met une pression sur la trésorerie du club. Par exemple, Michele Di Gregorio a été recruté avec un prêt payant de 4,5 millions d’euros, suivi de 13,5 millions d’euros en trois versements et 2 millions d’euros en bonus. Quant à Pierre Kalulu, il a quitté l’AC Milan moyennant un prêt de 3,3 millions d’euros, assorti d’une obligation d’achat de 14 millions d’euros payables en trois fois.
Nico Gonzalez, venu de la Fiorentina, a été acquis pour 8 millions d’euros via un prêt payant, accompagné d’une obligation d’achat de 25 millions d’euros et 5 millions de bonus éventuels. Pour Francisco Conceição, transféré de l’Ajax, le club doit verser 7 millions d’euros pour le prêt, 30 millions d’euros en option d’achat et 3 millions en bonus. Ces méthodes apportent une flexibilité de trésorerie à court terme mais créent une dette à moyen terme, estimée à 80 millions d’euros dans les mois à venir.
Des performances irrégulières
Bien que le début de championnat ait été encourageant, la Juventus a vite connu une baisse de régime. Les blessures importantes et un déficit de solutions offensives se sont traduits par dix matchs nuls en Série A, avec seulement sept victoires. Actuellement classée sixième, la Juventus est loin de ses objectifs initiaux et doit naviguer dans des eaux difficiles.
Des espoirs de renforts malgré les limites
Afin de soutenir Thiago Motta, la Juventus envisage de se renforcer lors du mercato hivernal, particulièrement en attaque. Joshua Zirkzee, actuellement en difficulté à Manchester United, est une cible potentielle, tout comme Randal Kolo Muani qui peine à s’imposer au Paris Saint-Germain. Le club turinois a également étudié la possibilité d’un prêt de Milan Skriniar depuis Paris pour renforcer sa défense. Toutefois, les restrictions financières résultant des transferts estivaux limitent fortement la capacité d’action sur le marché des transferts.
La Juventus s’efforce de maintenir un équilibre fragile entre amélioration sportive et contraintes économiques. Pour retrouver le sommet de la Serie A, le club devra rapidement résoudre ses lacunes offensives tout en gérant judicieusement ses obligations financières. Dans ce cadre complexe, Thiago Motta reste l’incarnation de l’espoir d’un retour à la constance pour une équipe cherchant à se réinventer.