Kevin Mayer, le célèbre athlète français spécialisé en décathlon, a partagé ses préoccupations mardi dans les colonnes du journal l’Équipe à propos de la grave blessure à la cuisse gauche qu’il a subie le 7 juillet lors du meeting de Paris. Même si des progrès sont visibles, Mayer demeure pessimiste quant à sa participation aux Jeux Olympiques, sans toutefois affirmer qu’il renonce.
Un parcours de récupération intensif
Depuis cet incident, Mayer consacre tout son temps et son énergie à optimiser sa guérison. « Après avoir réalisé les minima aux championnats d’Europe, je pouvais enfin souffler, mais au meeting de Paris, j’ai subi cette blessure majeure. Depuis, je n’ai jamais travaillé aussi dur de ma vie pour maximiser mes chances de récupération. Cependant, je ne crois pas qu’elles soient très élevées », a-t-il confié. Le tendon du semi-membraneux de sa cuisse gauche — l’un des trois tendons des ischio-jambiers — est déchiré à 95 %. Mayer a également précisé qu’il était « à deux doigts de ne plus avoir de tendon », et que la rééducation visait à répartir la charge sur d’autres muscles.
Il a décrit la semaine suivant sa blessure comme la plus éprouvante qu’il ait jamais vécue, se souvenant de la sensation de son tendon se déchirant pendant la compétition. « Le jour suivant, l’IRM ne révélait rien, puis cinq jours plus tard, on me parlait d’une possible opération. Il a fallu s’engager dans une rééducation intensive », a-t-il ajouté. Malgré ces obstacles, Mayer continue son entraînement avec détermination, cherchant à maintenir un certain degré d’optimisme face à cette épreuve immense. La décision finale sur sa présence au décathlon sera déterminée par sa capacité à sprinter 30 mètres dans les jours à venir.
Mayer conclut en soulignant l’épuisement causé par ses efforts incessants : « Je suis à bout de forces, j’ai travaillé comme un acharné. J’ai l’impression que mon avenir repose entre mes mains. »