Hugues Renson, ex-vice-président de l’Assemblée nationale et notable figure politique proche de l’entourage macroniste, a été mis en examen le jeudi 5 septembre pour des soupçons de trafic d’influence, comme le rapportent les sources de l’AFP et du journal L’Équipe. Cette décision fait suite à des allégations de manipulation politique en faveur du Paris Saint-Germain en échange de billets pour des matches prestigieux ou d’autres avantages fournis par le club de football parisien.
Un homme au centre de l’enquête
Renson, qui a 46 ans et a été député de Paris entre 2017 et 2022, a été longuement interrogé par un juge d’instruction financier à Paris. À l’issue de cette audition, il a été placé sous contrôle judiciaire. Aujourd’hui secrétaire général d’EDF Hydro, il réfute toute accusation d’illégalité. Contacté par l’AFP, son avocat, Me Mario Stasi, a préféré ne faire aucun commentaire à ce stade de l’affaire.
Divers acteurs impliqués
Cette affaire fait partie d’une enquête de grande envergure, ouverte à l’été 2021, et impliquant plusieurs acteurs, parmi lesquels d’anciens policiers, des membres du club parisien et des lobbyistes. Tous sont soupçonnés d’avoir échangé des services profitant au PSG ou d’avoir reçu des contreparties de la part du club pour leurs actions. Depuis septembre 2022, le dossier est traité par un juge d’instruction qui a déjà mis en examen plusieurs personnes, comme Jean-Martial Ribes (ancien directeur de la communication du PSG), Malik Nait-Liman (ex-policier et référent supporters), ainsi que Tayeb Benabderrahmane, un lobbyiste franco-algérien.
Une enquête connexe
Le nom de Renson est également apparu dans une enquête distincte portant sur une éventuelle faveur fiscale accordée au PSG lors du transfert record de Neymar en 2017, à hauteur de 222 millions d’euros. La justice s’efforce de déterminer si Renson a utilisé son influence pour obtenir des avantages fiscaux pour le club parisien dans le cadre de ce transfert monumental.
