France bat Islande de justesse

L’équipe féminine de France a remporté une deuxième victoire consécutive en Ligue des Nations ce mardi soir, en venant à bout de l’Islande par 3 buts à 2. Bien que leur performance offensive ait été convaincante, les joueuses dirigées par D. Laurent Bonadei ont toutefois présenté certaines fragilités en défense, surtout avec une Pauline Peyraud-Magnin éprouvant des difficultés. Cette soirée a également été le théâtre d’un moment historique puisque Eugénie Le Sommer est devenue la joueuse la plus capée de l’histoire des Bleues avec sa 199ᵉ sélection.

Une victoire acquise dans la douleur

Opposées à une équipe islandaise en quête de repères, après cinq matchs consécutifs sans victoire, les Françaises savaient qu’elles devraient rester vigilantes face aux contre-attaques rapides des adversaires. Dès la 11e minute, Sveindis Jonsdottir a donné le premier coup de semonce en débordant Maëlle Lakrar avant de centrer pour Aslaug Gunnlaugsdottir, dont le tir n’a cependant pas trouvé la cible.

Cette alerte a secoué les Tricolores, qui ont pris l’avantage grâce à Kadidiatou Diani à la 23e minute. Grace Geyoro a profité d’une mauvaise relance de la gardienne islandaise pour offrir le ballon à l’attaquante du PSG, qui a parfaitement conclu l’action (1-0). Quelques moments plus tard, Marie-Antoinette Katoto a ajouté un deuxième but avec une talonnade somptueuse sur une passe de Sakina Karchaoui (2-0 à la 28e minute).

Cependant, les Islandaises ont vite réagi. Un coup franc tiré par Karolina Vilhjalmsdottir a été dévié par Selma Bacha, trompant Pauline Peyraud-Magnin (2-1, 37e). Cette réduction du score a relancé le suspense juste avant la pause.

Un scénario encore incertain jusqu’au bout

En revenant des vestiaires, les joueuses françaises ont affiché davantage de détermination, cherchant constamment à creuser l’écart. Geyoro (58e) et Diani (61e) ont tenté d’accentuer l’avantage, cette dernière voyant même sa frappe heurter la barre transversale. Finalement, Sandy Baltimore, entrée peu de temps avant, a corsé l’addition avec une frappe croisée puissante (3-1, 65e).

Néanmoins, cette assurance a été de courte durée. Sur un corner, Peyraud-Magnin n’est pas parvenue à capter le ballon, permettant à Ingibjorg Sigurdardottir de marquer dans la cage vide (3-2, 68e), maintenant ainsi le suspense jusqu’à la fin du match.

Eugénie Le Sommer dans l’histoire

Bien que la fin de la rencontre ait été marquée par des interruptions, l’événement marquant a certainement eu lieu à la 79e minute : Eugénie Le Sommer a remplacé Katoto. Cette entrée en jeu a fait d’elle la joueuse la plus souvent sélectionnée dans l’histoire de l’équipe féminine de France, avec sa 199ᵉ cap, dépassant ainsi Sandrine Soubeyrand (198 sélections).

Pour marquer ce moment historique, la meilleure buteuse des Bleues s’est vue attribuer le brassard de capitaine à son entrée sur le terrain. Elle pourrait atteindre 200 sélections symboliques dès la rencontre prévue le 4 avril contre la Suisse.

Un début de Ligue des Nations encourageant mais perfectible

Avec deux victoires dans autant de rencontres, la France démarre idéalement sa campagne en Ligue des Nations. Cependant, des erreurs défensives et des performances hésitantes de Pauline Peyraud-Magnin soulèvent des questions. Le staff des Bleues devra rectifier ces points faibles avant les prochaines échéances pour espérer pouvoir s’illustrer dans cette compétition.

Le match suivant contre la Suisse constituera un nouvel examen, avec en vue un parcours sans faute et la quête d’une équipe solidement unie.