Hakeem Olajuwon, une figure incontournable du basket, a marqué l’histoire de la NBA grâce à son parcours extraordinaire. Sans scénario préétabli, son aventure, débutant modestement, s’est transformée en réussite éclatante.
Le rêve commence à Lagos
Les premiers pas d’Hakeem Olajuwon remontent aux quartiers de Lagos, au Nigéria. Dans un pays qui se remet à peine du traumatisme de la guerre du Biafra, Hakeem entre au lycée. D’abord passionné par le football, sa grande taille l’oriente naturellement vers le poste de gardien. Cependant, le destin a réservé un chemin différent pour lui. Lorsque l’équipe de basket de son école se trouve sans pivot pour un tournoi, le choix se tourne vers le jeune Hakeem.
Premiers succès inattendus
Hakeem fait ses débuts en basket avec des débuts fracassants. Malgré sa méconnaissance des règles, il impressionne rapidement et son équipe triomphe. Désigné comme meilleur joueur du tournoi, sa passion pour le basket s’éveille. Il se consacre corps et âme à ce nouveau sport. En seulement deux ans, sa détermination porte ses fruits lorsqu’il capte l’attention d’un recruteur. À 17 ans, il décroche une bourse pour intégrer l’Université de Houston aux États-Unis.
Une carrière universitaire remarquable
Dès son arrivée en Amérique, Olajuwon se distingue. Avec Clyde Drexler, il forme un duo redoutable au sein de l’équipe de l’université. Les spectateurs se délectent de leurs performances spectaculaires. Cependant, ce duo prodigieux connaît la déception lorsque leurs rêves de titre NCAA s’évanouissent face à North Carolina et l’éblouissant Michael Jordan, puis l’année suivante contre Georgetown.
Un choix décisif
Deux ans de désillusions permettent à Olajuwon de forger son caractère. Décidé à aller de l’avant, il s’inscrit à la draft NBA. La chance lui sourit : repêché en premier, avant Michael Jordan, il trouve sa place à Houston. Sa nouvelle équipe, qui lui est familière, l’accueille à bras ouverts. Avec Ralph Sampson, ils forment les célèbres « Twin Towers ». Dés sa première saison, il conduit les Rockets en finale NBA face aux Celtics de Boston, mais cette confrontation se solde par une défaite amère.
La transformation par la foi
Hakeem décide de rester avec les Rockets, affirmant son rôle après le départ de Sampson. En 1991, sa conversion à l’Islam marque une période de changement personnel. Le « H » ajouté à son prénom symbolise ce tournant. Loin d’être anecdotique, cette transformation modifie son comportement, le rendant plus serein et concentré. Ce changement est attesté par Vernon Maxwell, un ancien coéquipier, qui souligne à quel point cela a métamorphosé Olajuwon en un joueur exceptionnel.
Vers les sommets
Malgré des performances louables, les Rockets peinent à briller sous la direction de Don Chaney, qui cède sa place à Rudy Tomjanovich. Cette décision courageuse enclenche une dynamique gagnante. L’équipe devient redoutable grâce à l’ajout de tireurs talentueux comme Kenny Smith et Robert Horry, entourant Olajuwon. Même sans statut de favori lors de la saison 1993-1994, Houston parvient à impressionner. Olajuwon explose tous les comptes avec des moyennes hallucinantes, ce qui lui vaut le titre de MVP, une première pour un joueur africain.
La quête de la réussite
Après avoir aisément écarté Portland, Houston doit batailler contre les Suns avant de maîtriser le Jazz en finale de conférence. L’ultime défi est contre les Knicks de New York. Hakeem Olajuwon affronte Patrick Ewing, un adversaire déjà redouté en NCAA. Cependant, cette fois-ci, Houston sort vainqueur, offrant à Olajuwon et à son équipe leur première bague NBA. Malgré les critiques arguant l’absence de Jordan, la victoire est méritée.
Deuxième triomphe
La saison suivante démarre timidement, mais la persévérance d’Olajuwon renverse la tendance. Malgré la perte du titre MVP au profit de David Robinson, son impact est crucial dans la remontée de son équipe. Face aux Spurs, il affiche des statistiques impressionnantes. En finale, Shaquille O’Neal et Orlando ne peuvent rivaliser : Houston remporte le titre avec éclat, avec Olajuwon comme MVP des finales.
Épilogue d’un règne
Après ces succès, les trophées se font rares pour Houston et Olajuwon. En 1996, il obtient le titre mondial avec la Team USA après avoir acquis la nationalité américaine. Sa carrière NBA se termine discrètement avec les Raptors de Toronto.
Hakeem Olajuwon demeure une icône inoubliable de la NBA. Il a redéfini le rôle de pivot, posant une empreinte indélébile sur le sport, même au sein d’une génération marquée par d’autres légendes comme Michael Jordan. Originaire de Lagos, il est devenu l’une des plus grandes figures du basket, immortalisé dans les annales de ce sport.