Les Timberwolves et le Thunder s’affrontent en finale de l’Ouest, un choc inédit qui pourrait marquer un tournant pour deux franchises en quête de gloire. Alors que Minnesota et Oklahoma City n’ont jamais su concrétiser leurs espoirs de titre, cette année, les étoiles semblent alignées pour réaliser l’impossible.
Deux histoires à écrire
Jusqu’à présent, le titre NBA leur a toujours échappé. Le Thunder, bien que basé en Oklahoma depuis 2008, se souvient encore de ses origines en tant que SuperSonics de Seattle, champions en 1979 avec l’inimitable Dennis Johnson. Mais avec le déménagement, les souvenirs des fans se sont estompés, et voilà plus de quarante ans que la ville attend un nouveau sacre.
Sous leur version actuelle, le Thunder a failli toucher du doigt la consécration en 2012, mais s’est incliné face à Miami, malgré un trio de jeunes prodiges : Kevin Durant, James Harden et Russell Westbrook. De leur côté, les Timberwolves, établis depuis 1989, ont connu des frissons avec des finales de Conférence, mais jamais cette ultime marche n’a été gravie. Deux échecs emblématiques : en 2004, quand Kevin Garnett s’est heurté aux Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, puis l’an dernier contre les Mavericks de Luka Doncic.
Les leaders : « SGA » contre « Ant-Man »
C’est un duel de stars qui s’annonce : Shai Gilgeous-Alexander, le maestro du Thunder, face à Anthony Edwards, le phénomène des Timberwolves. Deux styles différents, deux personnalités flamboyantes, mais un seul objectif : devenir les nouvelles figures de proue de la NBA. L’ancien coach Jacques Monclar, consultant sur beIN Sports, voit en eux les représentants d’une génération montante, alliant puissance physique et finesse technique.
« Edwards est le dynamisme incarné avec ses dunks spectaculaires, tandis que Gilgeous-Alexander est plus fluide, presque aérien. Et ce sont aussi des défenseurs redoutables », s’enthousiasme-t-il.
Cette saison, SGA a dépassé toutes les attentes, affichant une moyenne de 32,7 points par match – un vrai feu d’artifice qui a propulsé OKC au sommet. En playoffs, il continue avec 29 points de moyenne, se positionnant comme un sérieux candidat au titre de MVP, bien qu’il n’y ait toujours pas de date pour l’annonce du gagnant.
De son côté, Anthony Edwards ne démérite pas. Avec ses 27,6 points de moyenne en saison, l’ailier de 23 ans sait aussi faire le show, même si ses performances sont parfois en dents de scie. La série revêt un enjeu personnel pour Gilgeous-Alexander, qui se retrouve face à son cousin, Nickeil Alexander-Walker. « On a tout partagé, du terrain aux entraînements en passant par nos rêves de NBA », confie SGA.
Un match spectaculaire en février
Les deux formations ont croisé le fer à quatre reprises cette saison, et le bilan est équilibré : 2 victoires partout. Lors de leur dernier affrontement le 24 février, Edwards a choisi le bon moment pour sortir son meilleur jeu. Après avoir couru après un retard de 24 points, il a réalisé un contre mémorable sur SGA pour arracher la prolongation, que les Timberwolves ont finalement remportée (131-128).
En playoffs, le Thunder a démontré une réelle puissance en balayant Memphis (4-0) puis en luttant jusqu’au bout contre les champions en titre, Denver (4-3). De leur côté, les Timberwolves, pourtant seulement sixièmes en saison régulière, ont créé la surprise en écartant les Lakers et les Warriors, respectivement (4-1), sans Stephen Curry pour ce dernier. En ayant conclu leur série le 14 mai, ils profitent d’un précieux repos de quatre jours supplémentaires avant d’affronter le Thunder.
Leurs histoires, bien qu’inachevées, pourraient enfin débuter un nouveau chapitre illuminé par la victoire… Les téléspectateurs, eux, attendent avec impatience le spectacle !