Dimanche à Paris, Kevin Mayer a subi une blessure et s’est immédiatement engagé dans une course contre la montre pour être prêt à participer aux Jeux Olympiques. Le spécialiste du décathlon n’affiche pas un grand optimisme, mais il affirme qu’il mettra tout en œuvre jusqu’à la toute dernière minute.
Kevin Mayer dispose de vingt-six jours pour se remettre de sa blessure à la cuisse survenue dimanche dernier pendant le 110 mètres haies du meeting de Paris à Charléty. Le décathlon des Jeux Olympiques aura lieu les 2 et 3 août, et le recordman du monde se trouve dans une course contre la montre pour récupérer le plus rapidement possible. Lors d’une conférence de presse jeudi soir, l’athlète de 32 ans a affirmé qu’il ferait tout son possible pour être au départ de la première épreuve, le 100m, bien qu’il reste prudent quant à ses chances de succès.
«Je ne vais pas vous mentir, vu la gravité de la blessure, ça s’annonce très, très, très difficile, a avoué le double vice-champion olympique. Mais je ne peux pas passer mon temps à me demander si ça va aller ou non, j’essaie d’envoyer les meilleures ondes et de rester positif. Je me sens fort et déterminé à y arriver en sachant qu’il y a pratiquement aucune chance, c’est une drôle d’émotion. J’ai pleuré pendant deux jours mais depuis, plus rien. Je n’ai pas le droit d’abandonner maintenant.
Kevin Mayer: «J’aurais beaucoup de chance d’y être»
«Peu importe la gravité de ma blessure, peu importe ce qui se passera dans les prochains jours et jusqu’à une minute avant mon 100 mètres, je ferai tout pour faire le 100 mètres et après pour enchaîner avec la longueur, etc., et j’irai aussi loin que je pourrai. Je n’ai aucun regret car si ça a craqué ici, cela aurait craqué aux Jeux,» a ajouté Kevin Mayer. Un forfait avant le début des JO n’est pas à exclure, et l’athlète français assure qu’il fiera aux résultats des IRM et aux avis médicaux pour décider de participer ou non à son décathlon olympique.
La meilleure chance de médaille de l’athlétisme tricolore, après avoir traversé deux journées difficiles dimanche et lundi, tente maintenant de trouver du positif, surtout que ces JO 2024 ne représentent pas une fin en soi: «Je me dis que j’aurais beaucoup de chance d’y être et que si je n’y suis pas, tant que mes proches sont là et m’aiment, ça ira. Je ne peux pas réussir à chaque fois, et si ça ne passe pas, ça ne passe pas. Les gens vont parler si je ne fais pas les Jeux mais ce n’est pas la fin, je ne veux pas arrêter après 2024. C’est ma raison de vivre et je ne peux pas m’imaginer m’arrêter.» Comme Teddy Riner ou Renaud Lavillenie, autres champions qui ont fait rayonner la France ces dernières années, Kevin Mayer envisage de participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles dans quatre ans.