Jacques Freitag, qui avait remporté le titre mondial de saut en hauteur en 2003 sous les couleurs de l’Afrique du Sud, a été découvert sans vie à Pretoria, où il était âgé de 42 ans. Les informations diffusées par les médias locaux indiquent qu’il aurait succombé à des blessures par balles.
Le milieu du sport est en état de choc après la tragique disparition de Jacques Freitag. Selon des rapports de la presse en Afrique du Sud en date de mardi, le corps de Jacques Freitag, troué de balles, a été découvert à proximité d’un cimetière dans Pretoria, la capitale nationale. L’ex-champion du saut en hauteur avait été vu pour la dernière fois le 12 juin, juste un jour après avoir fêté ses 42 ans, et sa disparition avait poussé sa sœur à solliciter l’aide du public. Il ressort de plusieurs déclarations que Freitag avait été emmené par un individu en voiture pendant qu’il rendait visite à sa mère, depuis, il était porté disparu. Face à cette situation, les autorités ont engagé des investigations pour élucider un possible homicide. Après avoir rangé les compétitions derrière lui, Jacques Freitag avait traversé des périodes difficiles, entre addiction aux stupéfiants et vie dans la précarité.
La couverture médiatique en Afrique du Sud met également en avant comment il a été licencié de son poste d’entraîneur à l’université de Pretoria. Il avait été renvoyé pour avoir demandé à une personne sans-abri de le remplacer faute de pouvoir assurer ses fonctions demeuranîses pour lui-même et d’avoir détourné de l’argent destiné aux frais d’inscription des athlètes à des compétitions. « Nous avons perdu tout contact ces dernières années à cause de son addiction aux drogues », confie Lewis, sa sœur. « En tant que maman célibataire, mon devoir a été de veiller sur mes enfants et de les protéger. Il était la plupart du temps sous l’effet de substances illicites. »
Jacques Freitag, une étoile à Paris
Bien que les circonstances de sa mort restent désespérément sombres, le parcours sportif de Jacques Freitag lui, a été éblouissant. Il fait partie de l’élite des athlètes à avoir décroché les titres de champion du monde chez les cadets, juniors et seniors dans la même discipline, ici le saut en hauteur. À tout juste 20 ans, il avait pulvérisé le record d’Afrique du Sud avec un saut à 2,37m et, l’année suivante en 2003, il atteignait l’apogée de sa carrière. Au Stade de France, il s’était emparé du titre mondial en effaçant une barre à 2,35m, surpassant ainsi Stefan Holm et Mark Boswell tous deux à 2,32m, réalisant ainsi une première historique pour un Africain dans une épreuve d’athlétisme autre que de course. Sa carrière a malheureusement connu une chute rapide. Durant les Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, ainsi qu’aux Championnats du Monde de Helsinki en 2005, il n’avait pas réussi à accéder aux finales. Cependant, il avait réussi à améliorer son propre record d’Afrique le hissant à 2,38m, un record qui est toujours d’actualité.