Avec une médaille remportée aux Jeux Olympiques de Paris 2024, bien que les résultats dans le domaine de l’athlétisme soient jugés « décevants », Romain Barras, qui occupe le poste de directeur de la haute performance à la Fédération française, reste optimiste quant aux perspectives futures.
Samedi soir, un peu avant 20 heures, un véritable soupir de soulagement a pu se faire entendre au Stade de France. Effectivement, alors que les performances françaises en athlétisme aux Jeux Olympiques de Paris 2024 laissaient à désirer, Cyréna Samba-Mayela a su marquer les esprits lors du 100 mètres haies. Même si elle est arrivée de justesse derrière l’Américaine Masai Russell, avec un temps de 12″34 contre 12″33, la Française a décroché la médaille d’argent. Cette victoire a ainsi permis à sa Fédération de ne pas rester sans médaille à domicile.
Après une belle prestation aux Championnats d’Europe en juin, avec 16 médailles dont 4 en or, les JO se sont révélés bien plus difficiles pour la Fédération Française d’Athlétisme (FFA). « Le bilan est décevant. Pour obtenir une médaille dans ces Jeux au niveau extrêmement élevé, il fallait souvent un record de France, et parfois même un record d’Europe n’était pas suffisant. (…) Nous avons été confrontés à un niveau mondial encore un peu trop élevé, » admet sans détour Romain Barras, le directeur de la haute performance de la FFA.
« Cette génération est en train de mûrir »
« Nous avons une nouvelle génération qui émerge, comme on a pu le constater depuis les Championnats d’Europe à Rome. L’équipe de France est dynamique, relativement jeune. Mais nous savions que la marche serait haute pour les Jeux Olympiques. Nous avons cette superbe médaille d’argent obtenue par Cyréna Samba-Mayela, et c’est sur cette dynamique que nous devons compter. J’ai également observé des comportements admirables, que ce soit Alice Finot, Agathe Guillemot, les relais, ou encore Yann Chaussinand au marteau, et j’en passe…, » ajoute-t-il.
« Il faut être patient avec cette nouvelle génération, » a ensuite déclaré Barras, dans une interview accordée à L’Équipe. « On sent qu’un processus est enclenché, cette génération est en train de mûrir. Il y a des signes très prometteurs. Nos meilleurs athlètes progressent et atteignent leur meilleur niveau. Toutefois, nous faisons face à une concurrence actuelle qui est meilleure que nous. » Désormais, l’espoir repose sur le fait que cette génération pourra briller dans quatre ans à Los Angeles.