Le numéro 2 mondial Alexander Zverev a confié, dimanche, s’être retrouvé face à un vrai casse-tête avec l’arbitrage électronique lors de sa victoire au troisième tour du Masters 1000 de Madrid face à l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina, 29e mondial.
Quand la technologie s’invite dans le match
L’Allemand menait 5-4 dans le deuxième set, après avoir essuyé un échec 6-2 dans le premier. Et là, c’est le drame. Une amortie de Davidovich Fokina est annoncée « in » par la machine, alors que Zverev, lui, la voyait clairement dans le couloir.
Le double vainqueur du tournoi madrilène a bataillé avec l’arbitre, espérant le voir descendre de sa chaise pour inspecter la marque laissée par la balle. Las, l’arbitrage électronique règne désormais en maître sur les tournois sur terre battue de l’ATP cette saison.
Face à l’entêtement arbitral, Zverev a dégainé son smartphone pour immortaliser la trace supposée litigieuse, histoire de la partager sur Instagram. En prime, il reçoit un avertissement. Dans son post, le joueur de Hambourg, 28 ans, laisse clairement transparaître son agacement : « Je pose ça là. Décision intéressante, » a-t-il écrit, non sans ajouter quelques émoticônes perplexes.
En conférence de presse, Zverev a confié : « Il y a eu un bug dans la matrice » de l’arbitrage électronique. « Je pense qu’ils se sont plantés à ce moment-là, » dit-il encore, rappelant que Davidovich Fokina lui-même avait déjà contesté une décision électronique similaire sur un service de l’Allemand.
« J’adore le système électronique, » qui a mis au placard les juges de ligne chargés de siffler les fautes, précise Zverev. Mais cette fois, « la balle était quatre, cinq centimètres dehors, » insiste-t-il. « J’espère éviter une amende, parce que je suis convaincu d’être dans mon bon droit, » martèle l’Allemand.
Quant à l’arbitre de chaise, Mohamed Lahyani, Zverev est catégorique : « Ce n’est pas lui le responsable. » Si les règles lui interdisent de désescalader sa chaise pour vérifier la trace, « il ne peut pas descendre, » reconnaît-il. Mais l’Allemand ne compte pas en rester là et annonce vouloir dialoguer avec les superviseurs et l’ATP, car pour lui, « ça ne tient pas debout. »